Première visite :-)

Aujourd'hui est un jour important car arrive notre 1ère visite! Et comme il ne s'agirait pas d'être à la bourre, Sacha nous réveille tôt, très tôt même. Le clairon retentit à travers l'écoute-bébé aux alentours de 6 heures. Un samedi, c'est rageant. Je ne comprends pas, parce qu'il n'y a pas si longtemps encore, ce bébé dormait volontiers jusqu'à 8 heures et d'un coup, pouf!, il a changé de rythme! Les seuls matins où il ne me réveille pas avant l'aube sont les lendemains de journées de garderie. Il doit être davantage sollicité et faire une sieste plus courte, du coup il a du sommeil à rattraper. Mais je vois bien que mon petit bonhomme est fatigué: à peine debout, il commence à se frotter les yeux.

Du coup, ce matin, je tente une nouvelle technique. Je vais le chercher dès les premiers gémissements, je n'allume aucune lumière, et le ramène dans le lit avec nous. Après quelques rappels à l'ordre, plus un bruit: il s'est rendormi. Je sais que c'est mal et qu'il ne faudrait pas que ça devienne une habitude, mais j'aime dormir contre mon tout petit garçon. Il sent bon, il est tout chaud et sa respiration est paisible. Qu'est-ce que je l'aime ce bébé! Ce n'est qu'à 9 heures qu'il émergera de ce second sommeil. Ça lui a fait du bien, et à nous aussi!

Au petit déjeuner, nous avons la même désagréable surprise que la semaine précédente: tout le nouveau pack de lait est bon à jeter! Note pour plus tard: ne plus acheter le lait du Carrefour! Ça ne m'arrange pas, car je dois cuisiner, et le lait est tout de même un incontournable. Aussitôt terminé de manger, j'envoie Tom au SuperCor. Au retour, il croise la route de Jean (le voisin), qui lui certifie que la "saison des pluies" est désormais finie. Ça, c'est une très bonne nouvelle! Les températures, qui étaient tout de même restées estivales pour la Lorraine que je suis, vont remonter. Youhou! Ce sera de nouveau l'été!!!

Notez que ce n'est pas aujourd'hui que je vais en profiter car je dois astiquer ma maison de fond en comble. Non pas qu'elle soit réellement sale, mais quand j'attends de la visite, je suis prise d'une folie furieuse de nettoyage! Alors que je déteste ça! Mais bon, allez comprendre! Et puis il faut cuisiner aussi, histoire d'avoir du temps à consacrer à la détente par la suite. Au milieu de cette course effrénée contre la montre, je trouve un petit créneau pour l'essentiel: commander des chaussures! Pour les enfants, hein, pas pour moi! Les filles ont les pieds qui ont grandi et n'ont plus de chaussures fermées à leur taille. Quant à Sacha, même combat. Alors c'est sûr, pour l'instant les sandales peuvent encore convenir, mais les matins vont être de plus en plus frais et un jour pas si lointain, mes trois marmots auront les pieds gelés si je les envoie à l'école ou à la garderie nus pieds! Sarenza existe aussi en Espagne: c'est une bénédiction! Certes, il y a de nombreux magasins à proximité de chez nous, mais je ne les connais pas encore très bien et je n'ai aucune envie de courir les boutiques avec mes trois fauves. Du coup, on choisit depuis la maison et en quelques clics, le tour est joué!

Bon, ce coup-ci, ce fut un peu plus compliqué car Sarenza.es refusait ma création de compte avec mon adresse mail actuelle. J'ai du me résoudre à me créer une boîte Hotmail "espagnole". Je trouve ça aberrant, d'autant que j'ai perdu un temps monstre à trouver d'où venait le problème! Mais bon, ma commande est passée, c'est l'essentiel. Et maintenant, il n'y a plus qu'à se montrer patient! Je réalise que j'ai tenu plus de trois mois sans commander de chaussures: venant de moi, c'est un exploit qu'il faut saluer!

L'après-midi, les filles font leurs devoirs. Ainsi, elles auront toute latitude pour profiter de la journée de demain! Je regarde avec elles leurs cahiers, et suis fière de leurs bons résultats. Jeanne excelle en mathématiques: elle sera peut-être comme son papa. Pour Eva, tout semble couler de source et c'est un vrai bonheur. L'Anglais lui donne toujours un peu de fil à retordre, mais nous essayons de rendre cet apprentissage le moins rébarbatif possible.

Et si Sacha est fidèle à lui même, mes filles, elles, ne tiennent plus en place. Elle me demandent sans cesse si l'heure est enfin arrivée de nous rendre à l'aéroport. L'avion se pose à 18 heures, elles ont donc tout le loisir de m'interroger un certain nombre de fois! Nous décidons d'y aller tous, la voiture étant assez grande pour embarquer une personne supplémentaire et une petite valise. Juste avant d'arriver à l'aéroport, nous voyons l'avion Ryanair atterrir, avec quelques minutes d'avance. Merde! On va être en retard!

On se presse un peu. Heureusement, le stationnement est aisé, même si le parking est un peu tarabiscoté. L'aéroport est à taille humaine, ce qui nous autorise à accéder rapidement au hall des arrivées. Ouf! Nous sommes dans les temps. Sacha cavale et les filles trépignent. Quand enfin Franck émerge au milieu des autres voyageurs, les filles l'accueillent à grands coups de câlins et de bisous. Sacha est plus mesuré car il ne reconnaît pas son parrain: il ne l'a pas vu depuis un peu plus de deux mois, c'est long pour sa courte vie de bébé!

Nous repartons dans la joie et la bonne humeur. Aussitôt arrivés à la maison, une petite visite s'impose. A l'issue, nous savourons nos retrouvailles autour d'un apéro et d'un barbecue, en terrasse et en t-shirt, un 4 octobre: ça fait rêver. Nous avons même droit à un feu d'artifice, à quelques mètres de la maison: toujours les Espagnols et leur folie pyrotechnique :-)

Plus tôt dans la journée, j'ai eu une illumination! Je me suis dit que peut-être, entre 5h30 et 6h, Sacha était entre deux cycles de sommeil et que, voyant la lumière, cela achevait de le réveiller. En effet, le petit chaton dort avec une lampe de chevet allumée. Ce soir, je vais tenter le tout pour le tout et aller éteindre sa lumière avant d'aller me coucher. C'est une manoeuvre à hauts risques car Sacha a un sommeil très fragile. Et encore, il s'agit là d'un doux euphémisme! Il ne manquerait plus que je le réveille à minuit et là, ce serait le pompon! Ça nous est justement arrivé jeudi soir car Tom, en rentrant, a souhaité aller voir ses enfants endormis. Sauf que le sommeil du petit dernier n'a pas résisté et que nous l'avons eu près de deux heures sur les bras!!! Par chance, tout se passe bien: croisons les doigts pour demain matin.

Victooooiiiire! Petit coeur d'amour se réveille à 8h10! Rho! Je suis super fière de moi! Je vais être élue "maman de l'année"! Il est de bonne humeur, les filles ont pu dormir autant qu'elles voulaient et nous avec! C'est royal! Dehors, il fait déjà bon alors il n'y a pas à hésiter: nous déjeunons dehors. Hier, j'ai préparé de quoi faire du pain perdu que je fais cuire et que nous dégustons accompagnés par le chant des oiseaux! C'est un vrai matin-paradis!

Je me sens pousser des ailes, et, forte de mon dernier succès, je refais des cannelés. Au moment d'enfourner, je suis confiante. Un peu trop peut-être car ils sortent du four assez pâlots. Et même en prolongeant largement la cuisson, rien n'y fait. Ça y est, je sens que ma forte animosité à l'égard de mon four refait surface! Le mauvais matériel, il n'y a pas pire!

Mais bon, on ne va pas se laisser démoraliser. Nous décidons d'appeler Mamie Majo pour un petit FaceTime matinal. Maman a un peu de temps, de toute façon, elle est coincée dans les bouchons! Oui, téléphoner au volant c'est mal, mais là c'est pas vraiment du téléphone, c'est une visio-conférence. Et puis elle n'est pas vraiment entrain de conduire parce que ça n'avance pas! Par chance, elle ne croise pas d'agent de police: pas sûre qu'il aurait adhéré à l'explication sus-citée!

La matinée est vite passée et c'est en compagnie de Tom et de Franck que les cocottes partent au poney. Je dois dire que c'est quand même très chiant: ça nous coupe littéralement notre dimanche en deux. Mais les filles sont pressées d'épater la galerie et de montrer comme elles montent bien. Chacune se choisit un poney différent de d'habitude, et les deux font des étincelles! Jeanne est concentrée et pleine de bonne volonté, tandis qu'Eva fait merveille avec un cheval pourtant réputé capricieux. Heureusement, Thomas a immortalisé ces moments sur photos, car je suis un peu déçue d'avoir manqué pareilles performances. Mais le poney-club n'est pas l'endroit idéal pour petit Sacha, pas plus que l'horaire car il a pour habitude de déjeuner à midi et d'aller au lit juste après. Je me suis donc dévouée pour rester avec lui, sans regret car ce fut l'occasion d'un moment mère-fils privilégié. J'aime jouer avec mon garçon. Oui, même aux voitures et au garage! Je n'y croyais pas trop et pourtant... C'est d'ailleurs pour cela que je ne voulais pas de garçon. J'avais si peur de ne pas le comprendre aussi bien qu'une fille, de ne pas savoir répondre à ses besoins, de ne pas adhérer à ses jeux, etc. Toutes ces craintes se sont envolées dès qu'il est arrivé bien sûr, et maintenant, tout chiant qu'il est, je ne l'échangerais pour rien au monde!

A leur retour, les sportives et leurs accompagnateurs ont faim! Heureusement, la bolognaise n'attend plus qu'eux! Du soleil, du rosé pamplemousse et un repas dehors: franchement, que pourrait-on rêver de mieux?

Quand Sacha se réveille, nous nous décidons pour un balade sur le port d'Alicante. C'est joli, touristique et animé: l'endroit nous avait bien plu alors nous sommes heureux de le faire découvrir à Franck. Les filles n'en finissent plus de lui sauter dessus, de réclamer son attention, ça lui autorisera un peu de répit! Sacha a facilement renoué avec son parrain: les souvenirs ne devaient pas être trop profondément enfouis dans sa mémoire de tout-petit. Nous passons un bon moment, à longer le port et les bateaux, à marcher en bord de mer. Franck et les filles vont même se tremper les pieds, afin de vérifier la température de l'eau. Tom et moi restons sagement sur la promenade piétonne, avec petit Sacha qui court, tourne sur lui-même, et fait le coquin.

La journée s'achève autour d'un barbecue. C'est notre dernier repas tous ensemble avant vendredi, car demain, la semaine recommence et Tom n'a d'autre choix que de retourner sur Albacete. C'est sa dernière semaine de stage, après le rythme sera moins soutenu...