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L'aventure à l'espagnole...
3 octobre 2014

Un peu de répit, ça fait du bien :-)

Ah! Enfin un début de matinée qui se passe bien! Aucune catastrophe à déplorer, pas de panne de réveil, timing parfait! En plus, la journée sera cool car les filles n'ont classe que le matin. Je pensais que ce serait galère d'avoir école 5 jours sur 7, mais en fait, notre emploi du temps est bien plus souple que l'an passé. Plus de course folle pour les activités, plus de trajets à n'en pas finir: tout s'enchaîne parfaitement et sans précipitation. 

Le conduis mes filles en classe, ça me fait toujours quelque chose des les voir entrer dans cette grande école! Elles sont si petites devant le gigantesque portail, mais elles sont pleines d'assurance et de confiance en elles, c'est leur univers et elles y entrent en courant presque. Si je ne la retenais pas, je n'aurais même pas un bisou de ma Jeannette tant elle est pressée de retrouver ses copines! Sacha leur fait signe de sa petite main: lui aussi est si petit!

Petit bonhomme et moi-même profitons pleinement de notre joie matinale à la plage. Le soleil est radieux, la mer est d'huile, pas de vent, juste la douce chaleur des premiers rayons. La vue est somptueuse, je m'en émerveille à chaque fois, et le petit coeur en fait de même. Depuis quelques temps, il manifeste son intérêt pour quelque chose de beau ou de nouveau par des "Waou!" à répétition, en pointant son petit doigt en direction de ce qui suscite son intérêt. Par exemple, il est fasciné par le tram, par les tableaux accrochés dans la maison, par la plage, par le soleil ou les oiseaux et aussi par les feux tricolores. Ces derniers ont du être installés pour distraire les enfants, étant donné qu'aucun automobiliste ne s'en préoccupe! Aujourd'hui, pas de courses, pas de rdv chez le véto, pas de temps perdu chez Bérénice, rien que le bonheur de prendre le temps avec mon garçon. 

La matinée est vite passée, et c'est une Eva surexcitée, bondissant de tous côtés que je récupère à 12h30! J'ignore ce qui la met à ce point en joie et apprends qu'elle se présente en tant que déléguée de classe! Naturellement, sa candidature implique qu'elle fasse campagne et qu'elle rédige un texte de présentation assorti d'un argumentaire qui incitera ses camarades à voter pour elle. Elle ne sait pas trop par où commencer ni par quel bout prendre le problème.

Après le repas, nous profitons du calme offert par la sieste de Sacha pour nous pencher sur la question. Nous fouillons sur Internet pour trouver des exemples de candidatures et visionnons plusieurs vidéos sur YouTube. Elle s'en imprègne et nous passons à la liste de ses propositions et motivations. Une fois encore, la maturité de ses propos me sidère. Quand je l'observe dans ses jeux, je constate qu'elle est vraiment encore dans le monde de l'enfance et du rêve. Pour autant, sa réflexion est aboutie et sensée. La liste faite, il s'agit d'y mettre de l'ordre et de rédiger une présentation cohérente. Je trouve qu'indépendament du résultat du vote, c'est un excellent exercice. Quand nous avons fini, elle est fière d'elle et moi aussi. Elle rédige au propre en prenant grand soin de rendre une copie parfaite. Nous y collons sa photo, et maintenant, il n'y a plus qu'à...!

Lorsque le Fils émerge, il est largement l'heure de goûter car ensuite, toutes les filles Lavail ont sport! Zumba pour les filles et step pour moi. Petit Sacha et son doudou passeront une petite heure aux bons soins de Noélia. Comme toujours, Alex est en forme. Il a changé tout le programme du cours, et je réalise avec horreur qu'il a encore corsé les choses. Oups! C'est vraiment difficile. Assez paradoxalement, j'ai pris goût à ces heures parfois douloureuses. J'en sors systématiquement suante et transpirante, avec un teint écarlate et des jambes flageolantes, mais j'ai plaisir à y retourner. Cette salle de sport est sans conteste l'une des choses qui me plaisent le plus ici. Je dirais même plus: c'est une révélation!!!

En rentrant, je m'inquiète de récupérer mon courrier et y découvre une lettre de France, nous indiquant que Tom a perdu 2 points supplémentaires sur son permis, consécutivement à une infraction commise en juin, un soir où nous allions dîner chez Pastif et Caro. Franchement, ils n'ont pas honte de continuer à nous persécuter alors que nous avons fuit à 1600 km? Ils pourraient tout de même faire un petit effort et nous laisser tranquille!

Le soir, je passe invariablement pas la case "nourrissage, soins et litière des chats". Je tombe alors nez à nez avec un intrus: un horrible chat roux qui vagabonde sans cesse autour de la maison. Il s'amuse à terroriser Dora et voilà qu'il prend ses aises en s'installant carrément chez moi. Cela fait plusieurs fois que je le vois dans mon garage et qu'il détalle à toutes pattes en me voyant. Il vient et vide les gamelles le sagouin! Et ensuite, il s'en va, ni vu ni connu! Je le chasse sans ménagement et me fais la réflexion qu'il ne me faudra plus laisser traîner de nourriture dans les gamelles. C'est encore une astreinte supplémentaire car je devrai nourrir les bêtes, attendre un moment qu'elles aient le temps de manger, puis revenir pour ranger les "assiettes" si elles ne sont pas finies avant d'ouvrir le garage. Je vous le dis, je n'aurai plus de bêtes. C'est trop contraignant et j'ai déjà bien assez à faire avec mes enfants, ma maison et mes activités personnelles! Au moins, Dora est gentille et facile à vivre, mais Tiah est une vraie plaie, même pas fichue de nous faire un câlin par an!

Aujourd'hui jeudi, je commence à me dire que j'ai une bonne étoile qui veille sur moi, car même si Sacha se réveille toujours aussi tôt et que cela me contrarie, je dois dire que j'ai n'ai pas eu à essuyer de catastrophes depuis longtemps. Depuis hier en fait, mais c'est déjà beaucoup!!! Comme chaque jour les filles ont classe et comme chaque jeudi, Sacha est à la crèche Lumière. J'ai du ménage et tout un tas de boulot qui m'attend, mais je détourne le regard de tout cela et m'offre une nouvelle heure de step au Virgin Active (nom de la salle de sport). C'est un vrai Leitmotiv: Alex est là, de bonne humeur et prêt à disjoncter dès les 1ères notes de musique! Ça fait un bien phénoménal, j'espère seulement que je ne serai pas trop HS pour mon deuxième cours à l'université.

Ascension est de bonne humeur aujourd'hui. Oublié le coup de gueule de mardi, elle est toute sourire. Bon, elle n'est toujours pas très dynamique, mais il ne faut pas trop en demander non plus! C'est reparti pour l'appel, et comme il y a de nombreuses nouvelles têtes, cela prend un moment. Beaucoup ont acheté leurs livres, donc on peut commencer pour de bon. Nous démarrons par les bases, à savoir apprendre à nous présenter. Selon moi, nous nous étendons un peu trop longtemps sur le sujet, car je préférerais apprendre autre chose que "mon papa s'appelle... et ma maman s'appelle...". Soyons honnête, tout le monde s'en fiche de connaître le nom de mes parents. En revanche, ça ne m'aidera pas à me dépêtrer dans mes conversations au quotidien! Tout à coup, allez savoir pourquoi, l'universitaire cherche sur son ordinateur et lance un diaporama. Ce sont les monuments espagnols, des photos des différentes villes, etc. qui se succèdent à l'écran. Pourquoi diable nous montre-t-elle ça? A chaque image, elle s'extasie et lance des "muy bonito" à répétition! Une fois le "film" terminé, j'attends les questions ou n'importe quoi qui viendrait justifier pourquoi nous avons perdu les 20 dernières minutes! L'explication ne viendra pas car le cours est terminé! Hein? Mais ce n'est pas possible! Ça ne fait pas deux heures! A peine une heure et demie! Si ça continue, je vais demander remboursement. J'en arrive à la conclusion que je ne vais pas pouvoir chômer et qu'une bonne partie du boulot devra être faite à ma propre initiative à la maison.

En rentrant après avoir récupéré mes trois amours, Jeanne trépigne d'impatience à l'idée de me transmettre le matériel de vote par correspondance qui lui a été distribué aujourd'hui. Il s'agit des grandes enveloppes que j'ai préparé l'autre jour à l'école. J'ouvre, et les filles sont impatientes de voir mon nom sur la liste. Sauf que... je n'y figure pas! C'est décidément un problème récurrent! Mais pourquoi donc? Est-ce un oubli? Il me faudra poser la question à qui de droit. Mais avant cela, nous nous adonnons à nos rituels du soir: devoirs, douche, etc.

Exceptionnellement, même s'il est en période de stage, Tom rentre le jeudi soir. Nous dînons donc en famille pour le plus grand bonheur de tous. Il y a une bonne raison à son retour: vendredi matin, nous avons rendez-vous pour les trois enfants au Centro de salud (centre de santé) afin d'obtenir nos "informe de salud" (certificats médicaux) qui nous aurions du remettre dès la rentrée à l'école et à la garderie. Malheureusement, nous avons pris rdv en août, mais n'avons pas pu obtenir d'entrevue avec le pédiatre avant le 3 octobre! Il ne fait pas bon être malade ici!

Nous avons rendez-vous à 10h50. Après concertation avec les enseignantes respectives des filles, il a été convenu que Jeanne irait en classe jusqu'à la récréation alors qu'Eva resterait tout bonnement à la maison car les CM1 A ont piscine et que du coup, il aurait été impossible de venir la chercher en pleine séance. A l'heure dite, nous retrouvons Jeanne dans la cour de récréation. Elle nous attend pile à l'endroit convenu et heureusement, car en pleine récréation, allez retrouver une petite brunette au milieu de dizaines d'autres!

En arrivant au Centro de Salud, deux bénévoles nous foutent le grappin dessus, afin de récolter des fonds pour je ne sais quelle maladie et comme nous sommes pressés, je bénis le ciel de pouvoir leur dire sans leur mentir éhontément que je ne parle pas Espagnol! En entrant, je suis impressionnée: l'endroit est grand, propre et semble bien équipé. Il faudra voir ce qu'il en est des médecins, mais déjà l'impression première n'est pas de se retrouver dans un dispensaire de brousse!

Nous tentons une percée auprès d'une des dames de l'accueil, car nous comptons profiter de nos rendez-vous pour finaliser nos démarches pour l'obtension de nos cartes SIP définitives. En théorie, la Carte Européenne de Sécurité Sociale suffit, mais elle ne nous autorise pas à prendre des rendez-vous dans des structures de soins publiques. Il faut venir sans rendez-vous, en priant pour qu'il n'y ait pas trop de monde ou que les agendas des médecins ne soient pas surchargés. Autant dire que ce n'est pas envisageable avec des enfants: il nous faut les cartes SIP. Restent au besoin les établissements de soins privés, mais bon...

La réceptionniste est une dinde! Pour commencer, elle ne comprend pas ce qu'on lui demande. On a l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe, on la dérange alors qu'elle se reposait tranquillement, sans embêter personne. Alors forcément, devoir travailler, ça ne lui plaît pas trop! L'heure tourne et nos rendez-vous sont dans quelques minutes: il ne manquerait plus qu'on les loupe! Je pars devant et laisse Tom avec la pintade du secrétariat.

Nous prenons place dans le "couloir d'attente" et nous attendons. Il y a une dizaines de salles les unes à côté des autres, renfermant chacune un pédiatre. Peu d'entre eux sont en consultation, mais personne ne semble s'intéresser à notre cas. Au bout d'un moment, nous sommes rejoints par Thomas et je l'envoie prendre des renseignements auprès d'une dame, une infirmière je crois. J'ai été bien inspirée car elle nous fait tous entrer. Elle demande les carnets de santé et pose quelques questions. Sacha sera le 1er à passer sur le grill! Elle regarde son carnet de vaccination et là, un soucis: nous ne sommes pas dans les clous niveau vaccination. Ah bon? Pourtant j'ai tout fait avant de partir! Eh bien c'est justement là le problème, Sacha a reçu peu avant ses un an un vaccin qui se fait normalement à partir de 12 mois! Oui, enfin du coup, ce n'est peut-être pas dramatique! Eh bien si! J'attends d'un moment à l'autre qu'elle nous lance qu'il faut re-vacciner le petit. Sauf que pour ça, il faudra me passer sur le corps! Il ne sont à cheval sur rien, et voilà qu'elle chipote sur un point de détail! 

La consultation se poursuit, et nos enfants sont fidèles à eux-mêmes: excités et turbulents! Chacun d'eux se fait mesurer, peser et passe succinctement entre les mains d'un pédiatre gentil mais bourru. L'infirmière, qui n'est en fin de compte pas si mauvaise, plaisante de sa grosse vois grave. Elle se renseigne sur l'alimentation des enfants, sur leur hygiène dentaire et corporelle, sur leur sommeil, etc. C'est bon, nos rejetons passent le test haut la main: nous allons enfin être en possession des fameux "informe de salud". Bientôt, pas aujourd'hui car le système informatique est en panne! Ça, il fallait s'y attendre! Ils nous appelleront, un jour peut-être...

Je ne suis pas mécontente de rentrer chez moi, car à chaque fois que nous devons aller quelques part avec nos trois loustics, ce n'est pas de tout repos. Aujourd'hui par exemple, les filles ont sauté sur le pèse-personne, joué avec des instruments interdits, touché des outils médicaux dangereux, couru à moultes reprises entre le couloir et la salle, claqué plusieurs fois la porte, pour finir par grimper sur les sièges de la salle d'attente. Sacha ne voulait rester ni sur les genoux de son père ni sur les miens, pas plus que dans les bras. Les jouets qu'il aime à la maison n'ont plus pour lui aucun intérêt: il n'a d'yeux que pour les affiches qu'il prend plaisir à arracher et nous devons le fliquer sans relâche. Il râle à la moindre contrariété et n'est pas très réceptif à la nécessité de se mesurer, de se peser, etc. Il hurle de la pleine puissance de ses poumons et j'avoue que je suis un peu gênée. Je ne comprends pas pourquoi ils sont comme ça. A la maison, ils sont globalement sages et j'ai rarement à me plaindre d'eux. Pourtant, aussitôt franchi le seuil de la maison, on dirait que le démon les habite! Rectification: quand ils sont en extérieur en présence de papa et/ou maman. Parce que en notre absence, ils sont à nouveau sages comme des images!

En arrivant chez nous, Tom a un message sur son répondeur: c'est la garderie. Il semble qu'ils veuillent changer Sacha de groupe pour je ne sais quelle raison. Mon petit mari rappelle et on lui explique qu'effectivement, Sacha est en avance sur les autres enfants de sont groupe et qu'il serait sans doute plus à l'aise avec les plus grands. Les activités y seront plus adaptés à sa motricité et à ses centres d'intérêt. Ah bon? Mais alors il ne sera plus dans le groupe de Maria? Ouhlà! J'ai les yeux qui piquent! Non, non, non! Je ne saurais dire pourquoi je me suis autant attachée à cette femme. Mais je sais que mon petit homme est bien avec elle, qu'elle l'aime et qu'elle le rassure. Cela fait si peu de temps qu'il va à la crèche de bon coeur, je ne veux pas le déraciner une fois de plus. Il perdra à nouveau ses marques, ses camarades de jeux, etc. En même temps, je sais bien que ce n'est pas un service à lui rendre de le faire végéter avec des enfants qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes que lui. Et puis la structure n'est pas très grande, il y croisera Maria chaque jour. Bon, nous verrons. Je resterai vigilante et veillerai à ce que la transition se fasse en douceur...

Enfin, voilà un moment que nous piétinons sur place et que nous tournons en rond d'un point de vue des démarches administratives. Nous n'avons toujours pas nos cartes de N.I.E. définitives, pas davantage que nos cartes SIP. Nous ne sommes toujours pas inscrits à la Sécurité Sociale Espagnole, la faute à des documents qui nous manquent, nous n'avons pas encore nos nouvelles plaques "diplomatiques" pour les voitures, et du coup, pas non plus les cartes CEPSA pour payer l'essence moins cher. Enfin ça, c'était vrai jusqu'à aujourd'hui, car maintenant c'est bon, nous avons nos nouveaux numéros de plaques. Certes, la route est encore longue avant que nous ayons les plaques elles-mêmes et qu'elles soient fixées à nos véhicules, mais tout de même, ça avance et c'est une vraie satisfaction.

Les filles et moi finissons notre journée par une petite heure de sport. Danse pour les cocottes et body-jump pour moi. Il faut que je sois vigilante, pour moi qui plafonnait à une heure de sport par semaine, je commence à manifester une addiction qui pourrait s'assimiler à de la toxicomanie. Vous me direz, il y a pire, mais je sens bien que mes jambes me guident presque toutes seules jusqu'à la salle de sport! Cela nous permet de nous délester des dernières bribes d'énergie qu'il nous reste avant le week-end :-)

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