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L'aventure à l'espagnole...
1 septembre 2014

C'est la fin des vacances...

Jeudi 28 août 2014

Aujourd'hui, Thomas rentre! Nous aurons finalement survécu à cette première semaine sans lui! Les filles ne sont pas au courant car il n'était pas certain d'être de retour à la maison ce jour: ça leur fera une bien belle surprise!

C'est une journée calme, mais la météo est toujours idyllique donc le jardin et la piscine monopolisent tout le temps des enfants. Exception faite des entraînements de mathématiques pour Eva, et des révisions alphabétiques pour Jeanne. Pour ma part, je n'ai pas fini de couvrir les manuels scolaires, et de loin s'en faut. Je me remets à l'ouvrage, bien obligée... Je pense en voir le bout d'ici la fin de l'après-midi: heureusement que ce n'est qu'une fois par an!

Je mets également la sieste de Sacha à profit pour m'inscrire sur un forum d'expatriés. Je suis très reconnaissante à mes amis français de toujours prendre des nouvelles et d'entretenir le lien précieux de l'amitié, mais c'est vrai que j'apprécierais de rencontrer du monde. La frustration pour la bavarde que je suis de ne pouvoir communiquer avec personne est immense! J'y ai trouvé plusieurs personnes dont la situation est similaire à la mienne, alors qui sait, une nouvelle rencontre m'attend peut-être au détour d'Internet...

Les filles sont heureuses de m'aider à préparer leurs sacs respectifs pour mardi, et c'est tant mieux car je ne tiens pas à être en retard. Sacha aussi a besoin de ses petites affaires, car il fera sa rentrée à la garderie en même temps que ses soeurs. J'ai reçu une liste de la crèche, en espagnol bien sûr, et cela a donné lieu à une traduction cocasse, mais j'ai fini par m'en sortir et je pense être au point.

Quand Thomas arrive, c'est la liesse à la maison. Manque de bol, une méchante migraine en profite pour s'insinuer dans mon crâne. Le coucher sera précoce ce soir. Je ne mets pas longtemps à sombrer et rapidement, plus de son, plus d'image...

 

Vendredi 29 août 2014

Y a pas à dire, une bonne nuit de sommeil, ça fait du bien! Je me réveille fraîche et dispose, prête à affronter mon défi du jour: la paëlla! J'avoue sans honte que la paëlla et le couscous sont deux plats que je n'ai jamais préparé tant il est simple d'aller les acheter tout prêts. Je sens que le mythe de "Roxane la cuisinière" s'effondre peu à peu. Cette fille dit qu'elle cuisine sauf qu'elle n'a jamais acheté un "vrai" poisson, ni même fait de paëlla et encore moins de couscous: ça sent l'arnaque!

Pour le couscous, ce n'est pas pour demain, car des siècles d'occupation arabe, les Espagnols n'ont retenu ni la semoule, ni les merguez, ni la pâte d'amande. Certes, pas besoin de pâte d'amande pour le plat sus-cité, mais pour mon âme de pâtissière, ça a son importance. En revanche la paëlla, c'est pour aujourd'hui!

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J'ai dans mes connaissances un ami surnommé "Mirouf" qui nous avait un jour fait une paëlla dont je me lèche encore les babines. J'avais assisté à la préparation, mais j'avais été distraite par un mojito siroté en même temps. Du coup, impossible de me souvenir de la recette. Heureusement, c'est simple comme un SMS de demander de l'aide et les secrets de préparation arrivent bien vite sur mon IPhone. Ni une, ni deux, je me mets à l'ouvrage. C'est un peu long, mais le déroulement des opérations est fluide: c'est une affaire qui roule. Verdict au dîner: c'est un vrai régal et tout le monde en redemande. Ah! Vous voyez bien que je cuisine en vrai! Ceci étant, heureusement, car j'ai vu un peu grand... Comprenez que j'en ai fait tellement que je n'arrive même pas à soulever la marmite! Nous en viendrons finalement à bout en trois repas, et quand on sait qu'il y avait Thomas et son appétit légendaire à table, cela vous donne une petite idée de la quantité excessive préparée.

Le petit problème du jour, car il en faut toujours un, est arrivé par là où l'on ne l'attendait pas: de la pompe à essence! Depuis que nous sommes ici, nos voitures ne se sont pas mises à rouler à l'eau, donc le passage à la station-service s'évère nécessaire. C'est Tom qui s'y colle, car une partie des frais de gasoil nous sont remboursés par l'armée sur présentation de facture. Mais du coup, eh bien il faut la demander la facture! Et ça, c'est trop pour moi! Et forcément, comme tout va toujours de travers, la caissière explique à Tom que la machine qui édite les factures est en panne, que le réseau ceci, que l'ordinateur cela... Bref, à nouveau, rien ne marche, c'est très pénible. Il faudra revenir, encore: c'est pas gagné cette histoire!

 

Samedi 30 août 2014

Aujourd'hui samedi, nous avons un plan! D'abord passer à Correos pour récupérer la Box Orange dont nous n'avons pas besoin, mais aussi le décodeur télé. Certes, ça ne me manque pas. Déjà en France je ne m'intéresse pas souvent à la télévision en dehors des longues soirées d'hiver, mais alors en espagnol, je doute d'y trouver un quelconque attrait. Mais bon, les filles prendront sans doute plaisir à regarder un dessin animé qu'elles ne comprendront pas une fois de temps en temps... Ceci fait, il faut procéder à l'installation et c'est là que les choses se corsent.

Thomas maîtrise habituellement ces procédures là donc je le laisse faire sans l'interrompre. Sauf que là, ça coince. Je vous assure que l'on en prend l'habitude: lorsqu'on commence quelque chose, on sait que ça va merder. Voilà. C'est dans l'ordre des choses et on l'accepte. Pas de gaieté de coeur, mais c'est ainsi. Il tente, il re-tente et re-re-tente. Un coup ça marche, un coup non. Peut-être y a-t-il une histoire de débit? Ou de wifi? Je sais pas, je n'y connais rien. Tom se voit déjà obligé de percer les plafonds, de faire courir des fils partout, d'organiser les branchements les plus fous! Il démonte la télé, l'embarque au sous-sol pour effectuer des tests, puis revient. J'assiste impuissante à ce petit manège qui s'éternise. Euh... On va y passer la journée?

En fait non, Tom en a marre, il laisse tout en plan et on sort! A Barisey, nous aimions bien nous promener simplement dans les rues du village, regarder les maisons, les jardins, les projets des uns et les travaux des autres. Or ici, nous n'avons encore rien vu de notre quartier. N'y voyez aucune curiosité malsaine, juste une façon de nous imprégner de notre nouvel univers. A n'en pas douter, il s'agit d'un quartier aisé, mais nous sommes à nouveau frappés par la piètre qualité des constructions. Les façades se décomposent déjà alors que les bâtisses sont récentes. Nous en arrivons également à la conclusion que les critères d'urbanisation ne doivent pas être aussi drastiques qu'en France, car c'est un joyeux méli-mélo de tous les styles possibles et imaginables. Une propriété nous propulse au temps des châteaux forts, tandis qu'une autre est plus futuriste, qu'une autre encore nous transporte dans les colonies d'antan, et ainsi de suite.

De retour à la maison, Thomas ignore superbement les suppliques de la télé qui trône au milieu du salon dans un fourbi de fils et de câbles. Nous déjeunons et il se sauve pour faire quelque chose que j'attendais depuis longtemps: nous inscrire au club de sport. Parce que ce n'est pas tout ça, mais ça me démange de commencer! A son retour, il a le sourire: prenons acte du fait que quelquefois, le plan se déroule sans accroc! Nous pourrons y aller dès lundi: ouh ouh! il me tarde!

Sauf que qui dit sport, dit baskets! Et les filles attendent toujours les veilles de rentrée pour mes dire que leurs chaussures sont trop petites. Et nous ne dérogerons pas à cette règle immuable ce coup-ci non plus! Pas le choix, une virée à Décathlon s'impose! En même temps ça tombe bien, car il se trouve à deux pas de mon futur campus universitaire, celui-là même qui me sortira de mon illettrisme en langue espagnole. On ne change pas une équipe qui gagne et Thomas a toujours sa manie des itinéraires. Je me montre attentive, j'ai bien retenu la leçon de l'autre fois! C'est une opération rondement menée car il ne nous faut pas longtemps pour ressortir avec deux paires de chaussures de sport flambant neuves!

En rentrant, le jour décline déjà et la télé est toujours là, toute penaude, à lancer des regards humides à Thomas. Vous vous doutez à quoi il va passer la soirée! Il montera au lit frustré car la solution ne lui apparaîtra que le lendemain matin: tout vient à point à qui sait attendre...

 

Dimanche 31 août 2014

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Aïe, aïe, aïe! Ca sent la fin des vacances! Pas le choix, il faut faire ce plaisir aux enfants de les emmener à la mer en fin d'après-midi. Mais que faire ce matin? Je pense que l'ascension de la Serra Grossa va devenir la roue de secours idéale en cas de panne d'idées. Je ne tiens pas à entreprendre une excursion fatigante, car depuis quelques jours, j'essaye de familiariser les enfants à leurs futurs horaires d'école. Donc voilà, une petite marche de deux heures nous semble toute indiquée. Crème solaire, bouteilles d'eau et Sacha se retrouve accroché dans le dos de son père. Ce mode de transport lui permet de prendre de la hauteur et il y a pris goût. 

La montée, on la connaît, mais un petit rituel s'installe, consistant à s'arrêter par moment pour trouver notre maison dans le paysage. Nous arrivons vite au sommet, et après une pause désaltérante, nous optons pour un chemin qui descend vers la mer. Enfin qui devait descendre vers la mer, mais qui est interrompu par un "précipice". Oui, le mot est un peu exagéré, mais il ne m'en vient pas d'autre, alors c'est juste pour que vous compreniez. Tant pis, nous faisons prématurément demi-tour. Mais nous n'allons pas nous laisser abattre et nous empruntons un sentier inconnu pour le retour. Au début, tout se passe bien, mais peu à peu, la route à suivre devient floue jusqu'à disparaître totalement. Ah! Que fait-on? Doit-on rebrousser chemin ou poursuivre? Thomas se perd rarement, et s'il dit qu'on peux continuer, je le crois sur parole. Ceci étant, j'ai pris bonne note du fait qu'il faudrait tout de même que je réfléchisse avant de le suivre tête baissée à l'avenir, car le passage est réellement accidenté. De surcroît, monsieur est entravé dans ses mouvements par la présence de Sacha sans son dos et les filles ont pourtant besoin d'une main secourable. J'espère qu'on ne compte pas sur moi car j'ai un équilibre précaire sur ce terrain branlant! On dérape, on glisse, on se raccroche à une branche, on rétablit miraculeusement notre équilibre ou on se laisse descendre sur les fesses selon les cas. J'avoue que si c'est un peu risqué, c'est néanmoins amusant et à n'en pas douter, cette descente laissera un bon souvenir aux filles, toutes fières d'être arrivées en bas sur leurs deux jambes. 

Le calme est de mise cet après-midi et les enfants accueillent la sortie - mer avec des cris de joie. Nous avons eu un coup de coeur pour la Playa Muchavista d'El Campello mercredi durant notre pique-nique. La plage est bien plus vaste que chez nous à Vistahermosa et bien plus jolie aussi. Et puis une chose a fait mouche auprès des filles, c'est qu'il y a quelques vagues! Et ça, pour le body-board, ça n'a pas de prix! Certes, il faut y aller en voiture, mais ce sera l'occasion d'inverser les rôles et de faire découvrir à Tom un lieu qu'il ne connaît pas. Je vous passe les détails des activités de bord de mer inévitablement redondantes...

Au coucher, les enfants sont heureux de leur journée, et même s'il reste encore un jour, dans leur tête, c'est déjà la reprise...

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Lundi 1er septembre 2014

Et voilà, nous y sommes! En plein dans cet espèce "d'anti-chambre de la rentrée des classes". Ce n'est pas encore l'école, mais plus vraiment les vacances non plus. Les filles sont en proie à ses sentiments contradictoires: elles sont enthousiastes et pressées d'un côté, anxieuses, fébriles et chagrines de ne plus retrouver ni les maîtresses ni leurs copines de l'autre. Moi-même, je sens cette drôle de boule au creux de mon estomac, celle qui m'accompagne systématiquement les veilles de rentrées, alors même que je ne suis plus élève. Du coup on discute, on rassure, on positive et on remplit au mieux son rôle de maman, même si on en mène pas large. Petit Sacha ne doit pas comprendre pourquoi il flotte une telle électricité dans l'air: il ne sait pas encore à quelle sauce il va être mangé!

Aujourd'hui encore, Thomas est là, et c'est donc seule que je vais faire mes courses hebdomadaires. Ainsi, je serai libérée de cette astreinte pour le reste de la semaine. Je vous passe les détails car il n'y a rien à en dire, si ce n'est que c'est tout de même confortable d'y aller sans enfants!

En revanche, nous sommes le 1er septembre et l'accès au club de sport nous est à présent ouvert! Thomas doit y aller pour remplir je ne sais quelle formalité et à 18h, il y a un cours de "global training" pour les enfants. C'est une bonne idée car ainsi, Sacha pourra découvrir le lieu d'accueil réservé aux petits et moi, je pourrai me familiariser avec les différentes salles.

Je vous avoue que je ne suis pas très à l'aise. En fait, j'ai franchement la frousse! L'excitation a cédé sa place à une réalité qui m'a heurtée en pleine face: je n'ai jamais mis le pied sur un tapis de course ni sur aucune de ces drôles de machines! D'ailleurs, j'ai bien cru que je devrais déclarer forfait car un mal cuisant m'a tenaillé l'estomac tout l'après-midi! Une fois sur place, je me fais toute petite. Thomas m'accompagne et me montre les rudiments: je ne veux surtout pas qu'un "coach sportif" m'aide, je ne vais encore rien comprendre! Ça ne se passe pas trop mal et je commence à gagner en assurance quand tout à coup, un type sort du néant pour, tenez-vous bien, me peser! Me peser! Ben t'as raison, je vais me peser devant tout le monde! Moi, je ne monte sur ma balance que le matin au saut du lit, après avoir pris grand soin de virer jusqu'à ma petite culotte! Alors là! Me peser le soir et toute habillée, non, non, je ne veux pas! Je ne veux pas mais on ne me demande pas mon avis! Au final, leur machine me sort tout un programme d'entraînement, me renseigne sur ma masse grasse, ma masse musculaire, mon IMC et que sais-je encore! J'y apprends aussi que j'ai le métabolisme d'une fille de 17 ans! Waou! Je savais bien que je n'avais pas 32 ans! Ou alors, c'est plutôt leur appareil qui a perdu la boule!

A la fin de la séance, je vais chercher les filles qui semblent ravies et nous rejoignons Thomas. Il a déposé Sacha à la petite garderie, mais il a trop hésité et tourné en rond, du coup le petit hurle à pleins poumons et ça résonne dans tous les hall d'entrée. Oups! Ça la fout mal! Et puis du coup, je ris jaune car j'ignore comment je vais faire s'il refuse de rester avec les autres enfants! 

Au moment de dormir, on se fait un bisou et on promet que tout se passera bien. Mais on sait aussi que l'on dormira d'un sommeil agité, car trois loulous qui partent d'un coup, ça va faire un vide...

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Commentaires
M
Bon! Je constate que je ne suis pas seule à rencontrer des difficultés monumentales aussitôt qu'il s'agit de se mesurer à la technologie actuelle. Après tout, la minuscule différence c'est que en venez à bout, et moi....pas!<br /> <br /> Petite larmichette compatissante pour les trois petits bouts contraints de partir à la conquête du monde!
L'aventure à l'espagnole...
  • Par ce blog, nous espérons partager avec tous les étapes, les surprises, les découvertes mais également notre quotidien et aussi sans doute les "coups de moins bien" qui jalonneront cette parenthèse espagnole de 3 ans...
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