Dernier week-end avant la reprise!

Samedi 23 et dimanche 24 août 2014

Et voilà, les trois semaines de congés de Thomas arrivent à leur terme. Entre déménagement, installation et formalités diverses, nous ne les avons pas vues passer. Cet intermède fut fatigant et souvent pénible, tout le contraire de la conception que l'on peut avoir des vacances. Mais Thomas l'a promis, son emploi du temps d'ici devrait être bien plus souple que celui qu'il connaissait à Ochey: nous profiterons davantage de l'été indien.

Mais il reste deux jours et il est hors de question de les gaspiller. Il se trouve à quelques kilomètres d'Alicante, une commune du nom de Elche qui abrite en son centre la plus grande palmeraie d'Europe. Depuis l'an 2000, ladite palmeraie est déclarée patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Wikipedia nous apprend que la plantation compte plus de 200 000 spécimens! Il n'en faut pas davantage, nous sautons en voiture pour aller voir ça de plus près.

En arrivant, c'est la ville. J'ai peine à croire que tout un circuit de verdure serpente au milieu de cette urbanisation, et pourtant! Nous trouvons sans mal le point de départ de la promenade de 3 km et c'est parti! La première impression est très favorable: le chemin piétonnier est bordé de palmiers, forcément, c'est calme et à l'ombre des arbres, la température est idéale. Nous allons de petits parcs en plantations, et toujours, des palmiers à perte de vue. Ici, peu de place pour d'autres végétations, mais c'est à voir. 

Sur de nombreuses portions de la balade, la sécurité des enfants est assurée car l'accès est réservé aux piétons, et l'inquiétude vis à vis de la circulation n'est pas de mise. Sacha peut trottiner à loisir, tremper ses petits pieds dans l'eau au détour d'une fontaine ou d'une rigole. Les filles chahutent et grimpent de-ci de-là. 

Toutefois, nous sommes à nouveau frappés par une saleté qui tend à disparaître en France. Le notion de sens civique semble n'être pas encore parvenue jusqu'ici, car chacun y va d'un papier, d'une bouteille, d'un pot de yaourt ou d'une paire de chaussures jetés au sol. Les terrains vagues s'improvisent décharges sauvages de façon trop systématique et c'est vraiment dommage de détériorer ainsi le paysage. Les propriétaires de chiens ne semblent pas plus éduqués quant au ramassage des crottes de leur animal, en dépit de la présence tous les quelques mètres de distributeurs de sachets prévus à cet effet. Avec la chaleur, l'odeur a tôt fait d'être nauséabonde, mais nous garderons néanmoins de bons souvenirs de notre passage ici.

 (Pour visionner l'album, un petit "clic" sur la photo)

En début d'après-midi, les propriétaires de notre maison ont insisté pour passer chercher quelques affaires, ainsi que leur courrier. Je trouve cela assez cavalier de leur part de n'avoir pas procédé à une redirection de leur correspondance, car il n'est mentionné nulle part dans notre bail d'habitation que nous assurerons un service de boîte postale! Il paraît que leur fille était absente au moment de leur déménagement, et que certaines de ses affaires ont été oubliées sur place. Franchement, c'est le monde à l'envers car ils ont été prévenus de notre date d'arrivée avec quatre mois de préavis, ils avaient donc le temps de s'organiser. Cela me donne la désagréable impression que malgré le loyer colossal que nous leur versons chaque mois, nous ne sommes pas réellement chez nous!

Le rendez-vous est fixé à 14 heures, et, aussi surprenant que cela puisse être, ils sont à l'heure. La famille débarque au grand complet, même leur chien est de la partie. Je suis assez nerveuse car au vu des marques de négligence qui caractérisent la maison, je crains qu'ils ne prennent pas la peine de fermer les portes et que mes chats en profitent pour se faufiler à l'extérieur. Thomas les escorte jusqu'à la chaufferie où nous avons entreposé tous leurs effets personnels. Et là, eh bien je leur souhaite bien du courage! Vous voyez un peu Tétris? Là, c'est pareil, mais avec un empilement de matelas, de cartons, de sommiers, de chaises et de tables basses! Après tout qu'ils se débrouillent, s'ils tiennent à leurs affaires, qu'ils cherchent!

Lorsqu'ils découvrent leurs affaires ainsi empilées, ils font pâle figure et c'est assez drôle à voir. Madame nous demande si nous avons vu un plat qui se trouvait dans la cuisine, la demoiselle cherche ses livres et nous leur répondons simplement que tout est là, il suffit de chercher! Thomas, habituellement si calme, perd patience, soutenu par le propriétaire qui demande à son son épouse à quoi elle s'attendait exactement. J'estime que nous avons déjà été bien sympa de prendre la peine d'empaqueter tout ce fatras, alors qu'ils ne comptent pas sur moi pour leur prêter assistance. Au bout d'une demie-heure de farfouillage, ils suent tous à grosses gouttes, mais n'ont pas réussi à mettre la main sur les objets de leurs recherches. Leur motivation s'envole et ils déclarent forfait. Thomas leur glisse l'air de rien que s'ils veulent, ils peuvent louer un camion et que tout leur binz sera vite chargé.

Mais la propriétaire est persévérante, et elle revient à la charge sur plusieurs points qui avaient beaucoup agacé Tom quelques jours plus tôt. Déjà, elle remet sur le tapis son histoire d'aspirateur. Je vous explique. Elle nous a laissé un aspirateur Dyson, soit-disant spécialement conçu pour aspirer les parquets. De vous à moi, tous les aspirateurs, même les moins chers du marché sont équipés d'une position pour surfaces dures et d'une autre pour les tapis et moquettes. A cet égard, Dyson n'a rien inventé! Et puis honnêtement, vu la crasse dans laquelle évoluait tout ce petit monde, je peux sans me jeter de fleurs avancer avec certitude que la maison sera mieux entretenue par mes soins!

Ne réalisant pas que Thomas voit rouge, la dame enchaîne avec des recommandations au sujet des canapés. Il faut protéger celui du salon car ils en prenaient grand soin (et mon oeil!!!), et puis aussi celui de l'étage car il n'est pas déhoussable, et comme il est blanc, je ne vous fais pas de dessin. De colère, Tom en perd son espagnol, et explique en français que s'ils ne voulaient pas prendre de risques, ils n'avaient qu'à emporter tout leur bordel! Waou! Ça y est! Elle m'a énervé mon Thomas pour de bon cette gourde!

Lorsqu'ils partent, c'est un vrai soulagement et je pense pouvoir dire que raisonnablement, ils ne reviendront pas de si tôt! 

Une fois les esprits apaisés et Sacha réveillé de sa sieste, nous nous préparons à partir à la plage. Et c'est cahin-caha, chargés de toute notre armada habituelle, que nous amorçons notre descente, le body-board d'Eva en plus. Une fois sur place, c'est sans surprise que les enfants reprennent leurs activités coutumières: châteaux de sable, jeux de ballon, baignade, courses dans la mer et body-board à tour de rôle pour Eva et Jeanne. Je m'émerveille toujours de les voir si heureux et à l'aise dans l'eau et participe bien volontiers à leurs amusements.

Le dimanche est plus calme, placé sous le signe des derniers préparatifs pour Thomas, coupe de cheveux réglementaire, etc. Pour agrémenter ce dernier goûter familial, j'ai tenté de réaliser une recette locale: les lazos de hojaldre. Ce sont de petits noeuds en pâte feuilletée au bon goût de miel et saupoudrés de sucre glace. Pour un 1er essai, ce n'est pas si mal...

Demain, un grand changement se prépare, car Thomas s'en va pour quelques jours à Albacete, à 180 km de la maison. C'est encore un nouveau rythme qui s'annonce, un bouleversement de plus dans nos toutes nouvelles habitudes de vie, mais je suis confiante...

Comments

[Majo]

La palmeraie me semblait paradisiaque.... jusqu'à l'évocation des odeurs nauséabondes! Heureusement qu'elles ne figurent pas sur les photos!

Trêve de plaisanterie, ce pays recelle des trésors, tant au niveau de ses paysages que de son patrimoine culturel. Vous n'aurez pas assez de trois ans pour en profiter! Quelle chance!