Le week-end en famille...

Waou! La 1ère semaine d'école est déjà finie! Que c'est passé vite! Mais que de progrès déjà accomplis pour chacun de enfants. Eva se sent ici comme si elle y avait toujours été chez elle, Jeanne a fait un pas de géant en avant et Sacha paraît s'acclimater de mieux en mieux chaque jour. Tout ce petit monde a déjà un pied dans les activités qui rythmeront notre quotidien cette année. 

Le vendredi après-midi, Tom est accueilli à grands cris par sa joyeuse marmaille. Ils ont tant et tant de choses à raconter que leurs idées se bousculent dans leurs têtes, donnant lieu à des propos moyennement cohérents. Sacha sourit de toutes ses dents pour marquer son contentement de retrouver son père.

C'est décidé, Tom étant absent la semaine, les week-end devront être festifs. J'entends par là qu'il faudra certes consacrer du temps aux devoirs, mais qu'il faudra faire la part belle aux escapades et aux bons repas. Car ce malheureux Thomas doit se faire lui-même à manger les soirs de semaine et ce n'est pas toujours chose aisée pour lui qui est habitué aux bons petits plats de la maison. Attention, je ne dis pas qu'il a deux mains gauches d'un point de vue culinaire, bien au contraire. Mais l'inspiration et le temps lui manquent. 

Notre samedi matin est consacré aux devoirs. Jeanne a toujours beaucoup de lecture à faire, car l'entraînement est indispensable si l'on souhaite une progression rapide. Cela donne lieu à des situations à hauts risques d'énervement me concernant, car je répète, l'info ne rentre pas, je répète à nouveau et rapidement, je perds patience. J'esaye du mieux que je peux de masquer mon agacement car je vois bien que la Choupette fait des efforts. Je veux bien croire qu'il soit ardu d'assimiler dès les premiers jours tous les sons compliqués de la langue française. Alors je ronge mon frein et on continue. Et puis lundi, elle a eu sa première dictée de mots! N'ayant jamais fait preuve d'une grande application en écriture, il faut faire et refaire.

Pour Eva aussi les premiers devoirs sont là! Ça devait bien finir par arriver un jour ou l'autre de toute façon. Alors elle s'y colle, bon gré mal gré. Remarquez que je n'ai pas davantage de chance que les enfants car il y a de nouveau plein de livres et cahiers à couvrir: chouette! Je m'applique également à varier les plaisirs de la table. Ce midi, ce sera fish and chips! Cette nouveauté est accueillie avec le sourire par toute la tablée. En revanche, innover c'est bien, mais il faut savoir revenir aux fondamentaux. Du coup, la tarte poire-chocolat dont la recette me vient de Virginie, nous ramène à Barisey le temps d'un goûter.

En parlant de Barisey, je pense pouvoir dire sans me tromper que, si les filles se plaisent ici, elles ont encore besoin de se raccrocher à ce qui faisait leur vie jusqu'alors. C'est donc pleines d'application qu'elles se plongent dans la rédaction de longs mails, afin de détailler leur nouvelle vie à ceux qui leur manquent. Eva choisit d'écrire à Margaux, son ancienne professeur de danse, et aussi à maîtresse Julie qui fut son enseignante deux années durant. Un papier et un crayon et c'est parti! Elle écrit, elle se relit, elle se corrige, elle rajoute des choses et en enlève d'autres: je la trouve grande tout à coup! Lorsqu'elle a fini, elle me soumet son brouillon, et je suis stupéfaite de la maturité de sa rédaction, de la relative richesse de son vocabulaire ainsi que de la structure cohérente de ses écrits. Je la félicite chaudement et me dis que ce sera un exercice salvateur pour elle d'établir ces correspondances. Ensuite, elle s'essaye à l'ordinateur pour taper ses mails à proprement parler. Ouhlà! C'est long et fastidieux: il faudra encore de l'entraînement avant d'avoir un rythme de frappe acceptable! Mais elle ne se démotive pas et continue inlassablement...

Pour Jeanne qui est plus petite et qui ne sait encore ni lire, ni écrire, l'aide de maman s'impose. Pour elle, ce sera un mail à ses anciennes maîtresses et ATSEM de Barisey. Maîtresse Anne, Nathalie, Maîtresse Bénédicte et Virginie sont encore très présentes dans son esprit. Elle fourmille d'idées et de choses à dire: ça part dans tous les sens. Je note studieusement ce qu'elle me dit, nous y mettrons bon ordre ensuite. Cela nous occupe une bonne partie de l'après-midi car elle aussi veut taper son mail seule. Elle n'arrivera finalement pas au bout, mais on ne peut pas lui retirer qu'elle a essayé! Si tôt nos courriers électroniques envoyés, elles me tannent toutes les cinq minutes pour savoir si elles ont déjà une réponse. C'est un bon exercice: elles apprendront la patience et la joie de recevoir enfin la réponse qu'elles auront désirée longtemps. Adieu satisfaction immédiate, bonjour satisfaction différée!

De son côté, Thomas entame des chantiers majeurs: repeindre les chambres des enfants! En accord avec le propriétaire, nous allons redonner un coup de propre, de jeune et de frais à ces pièces car ce sont les plus abîmées. Contre toute attente, le propriétaire s'est étonné que nous souhaitions déjà effectuer des travaux, expliquant que les locataires procédaient généralement à ce style de rénovations avant de quitter leur logement. Oui, enfin eux ne se sont pas donné cette peine, alors naturellement, on va le faire. Il faut tout de même lui reconnaître qu'il a proposé de payer les fournitures, alors ni une, ni deux, Tom a foncé chez Leroy Merlin!

Sauf que maintenant que l'on a les seaux de peinture et tout le petit matériel, il faut se mettre à l'ouvrage. Ce week-end, ce sera rebouchage des trous, ponçage, pose du scotch et 1ère couche dans la chambre de Jeanne. C'est chez elle que la remise en état est la plus urgente car les murs ont vraiment triste allure: le propriétaire nous a autorisé à mettre le coloris de notre choix dans cette pièce. Nous nous sommes donc un peu écartés de la couleur initiale, pour nous rapprocher de la teinte de la chambre de Jeanne a Barisey. Néanmoins, nous avons respecté l'état d'esprit originel. Y a pas à dire, l'endroit est métamorphosé! Ça fait un bien fou et Jeanne est sur un petit nuage! Tom est heureux d'avoir pu offrir ce plaisir à sa fille et je suis soulagée que le chantier soit allé aussi vite.

Tout travail méritant salaire, ou au moins récompense, la nôtre sera une sortie à la mer, en guise de félicitations pour ce studieux week-end. Dans ces cas là, c'est toujours la même rengaine. Il faut tout préparer: le sac à langer, les serviettes, les maillots, la crème solaire et les bouteilles d'eau quand ce n'est pas en plus le goûter, les jouets, le body-board, l'appareil photo, etc, etc, etc. Si quelqu'un nous voyait, il se dirait sans doute que nous partons pour de longs mois, alors que non, 3h plus tard nous serons de retour. Je me suis fait la réflexion que nous avions un comportement radicalement contraire à celui de nos proprios. Eux partent pour plusieurs années sans rien emporter, alors que nous déménageons tout le contenu de la maison pour seulement quelques heures! Au moins, si besoin, il ne nous manquera rien! J'ai même toujours une trousse de secours bien garnie et une pince multifonctions dans mon sac à main. Ne rigolez pas: j'y ai déjà eu recours en maintes occasions!

Bref, nous voilà partis pour El Campello car c'est résolument vers cette plage que va notre préférence. Le stationnement n'est toujours pas aisé, mais il n'y a déjà plus l'affluence des estivants de juillet / août. Ce que je préfère quand nous allons à la plage, c'est la certitude de passer un bon moment. Certes, il n'y a pas beaucoup de surprise, ni dans un sens ni dans l'autre, seulement la garantie de vivre des instants heureux. Comme à l'accoutumée, les enfants sont ravis de retrouver l'eau et le sable. Sacha s'essaye au football avec son père tandis que les filles profitent des vagues. La tradition du château de sable géant n'est pas non plus oubliée. Moi qui n'ai jamais été une accro de ces grandes étendues de sable insidieusement collant, démangeant et j'en passe, j'avoue qu'ici, je m'y sens bien et que j'y reviens chaque fois avec le même plaisir.

Le soir, nul ne peut feindre d'oublier que la semaine recommence le lendemain, à nouveau sans papa à la maison. Heureusement, chacun a de quoi s'occuper et les prochaines retrouvailles égaleront celles-ci, c'est certain....

Comments

[Vivi]

La tarte poire-choco était-elle bonne ? :) Ca me fait penser que la dernière ici remonte à bien longtemps !... il faut que je le glisse à l'oreille de mon petit mari chéri ;)

Gros bisous à vous tous et 1 de + pour ma petite Jeannette :)