Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'aventure à l'espagnole...
19 août 2014

Calme début de semaine...

Dimanche 17 août 2014

Aujourd'hui c'est dimanche. Cela fait un bout de temps que cela n'est pas arrivé, mais aucun travail urgent ne nous attend et n'étant pas partis en vacances cet été, cette opportunité d'oisiveté est accueillie avec le plus grand plaisir. D'autant qu'ici, point de soucis de météo, et ce ne sont pas les options qui manquent pour passer une agréable journée. Ce n'est pas difficile, tout est nouveau et la découverte est à chaque coin de rue. En plus, nous avons un allié de taille en la personne de Thomas qui a le don de toujours dénicher des petits coins sympa et des balades agréables.

(Pour visionner l'album, un petit "clic" sur la photo)

 

27

 

Nous suivons le guide qui a jeté son dévolu sur Cabo Huertas. C'est un petit cap rocheux entre Alicante et Playa San Juan. Un chemin y serpente, offrant un point de vue grandiose sur la Méditerranée. Nous avons choisi l'option poussette, qui n'était peut-être pas la plus indiquée car certains passages sont escarpés et Sacha est un peu chahuté. Cela ne semble pas pour autant lui déplaire, car il est installé comme un pacha à l'ombre de son parasol. Bien sûr, les filles se régalent à crapahuter à droite et à gauche. Une fois de plus, l'appel de la mer opère et il nous faut trouver un moyen de descendre jusqu'à l'eau. Sauf que l'accès difficile rend l'endroit discret et il est de fait colonisé par les nudistes, sous l'oeil ébahi des filles qui ne comprennent pas ce que ces gens font tout nus! Et ça, vous pensez bien que ce n'est marqué sur aucune carte! Cela soulève de nombreuses questions dont je me serais bien passée et la situation est incongrue. En effet, nous faisons figure d'ovnis avec notre complet équipement de randonneurs au milieu de ces gens dans le plus simple appareil. Il faut se rendre à l'évidence, c'est râpé pour la baignade. Tant pis, nous passons notre chemin, jusqu'à la pointe du cap surmontée d'un phare qui se dresse comme une sentinelle. Nous finissons toutefois par trouver un endroit isolé pour nous approcher des vagues qui se fracassent contre les rochers. Eva et Jeanne se prennent à se laisser éclabousser, et Sacha reste bouche bée. Il avance de sa démarche hésitante, rassuré par la main de papa ou maman. Et puis, il y a des cailloux, alors vous pensez bien qu'il est content! Sur le retour, Thomas prend l'appareil photo qui est d'habitude ma chasse gardée, et le temps de faire quelques clichés, il tourne le dos à Sacha. Grave erreur, le petit monstre se saisit de son parasol et parvient d'un coup, d'un seul, à casser les armatures de l'ombrelle ainsi que la pince-crocodile qui fixe le tout sur le châssis de la poussette! Mais c'est pas vrai, quel petit démon! Et puis c'est cool, parce que c'est pas comme s'il y avait un soleil à tout casser! Du coup, il ne va pas cesser de grogner d'avoir les rayons en pleine poire! Grrr! Tant pis pour lui, dorénavant, ce sera lunettes de soleil obligatoires! Na!!!

 

28

 

 

Lundi 18 août 2014

C'est bien beau de buller, mais il nous reste toutefois une dernière formalité à accomplir. Encore un truc un peu spécial! Ici, la garderie et l'école demandent un "certificat de bonne santé", que l'on obtient après une consultation médicale au Centro de Salud (centre de santé). Jusqu'ici, cela semble simple comme un coup de fil... euh, comme un rendez-vous chez le docteur! Sauf que nous dépendons tous d'un Centro de Salud bien défini en fonction de notre lieu de résidence et qu'on ne peut pas juste se pointer comme ça. Ben non, ce serait trop facile! Il faut d'abord s'inscrire. Thomas y avait fait un saut la semaine passée et il lui manquait un document nommé "padron". Et voilà, ça recommence avec des complications à la noix! Décidément, rien ne nous aura été épargné! Je trouve déjà qu'en France certaines choses sont fastidieuses et tarabiscotées, mais alors ici, c'est le pompon!

Vous vous demandez sans doute ce qu'est le fameux "pardon"! Moi aussi en fait! Eh bien c'est un genre de "papier de recensement". Chez nous, une simple facture téléphonique suffit à justifier de son domicile, pas ici! Remarquez, nous n'avons pas encore le téléphone, donc pas de facture. Tout bien réfléchi, la situation aurait été toute aussi merdique! Bref, le document se fait dans une annexe de la mairie, au centre ville d'Alicante. Encore une fois, c'est Thomas qui s'y colle, pas de bol, mais il est le seul à pouvoir se faire comprendre. Il est encore tôt quand il quitte la maison, mais en cette période estivale, les administrations sont bondées et le personnel sans doute en effectif restreint. 

Je suis stupéfaite de voir mon Thomas rentrer dans un délai que j'estime suspectement court. Et j'ai raison de me méfier, car là aussi, quelque chose cloche! Bou, c'est lassant à force! Il n'y a même plus l'effet de surprise! Donc, le "padron" concerne tous les membres de la famille et il faut que je sois présente pour signer les documents en mon nom, et les deux parents doivent apposer leur griffe pour les enfants! Et tenez-vous bien, sur le formulaire, il est demandé le numéro N.I.E. des enfants! Vous vous souvenez du N.I.E? Mais si! L'épisode au Centre des Étrangers!!! Et nous, ben on  a pas demandé de N.I.E. pour les gamins! Sauf que là, c'est non, niet, nada! Il est hors de question que l'on repasse par la case du vilain-policier-méchant-pas-gentil! Notre IPhone et sa connexion 4G nous sauvera à nouveau la mise car nous y découvrirons que pour les pitchounes, le N.I.E. n'a rien d'obligatoire: ouf! 

Néanmoins, cela ne règle pas le problème de ma signature. Pas le choix, nous devons y aller tous. Forcément, à l'heure à laquelle nous arrivons, la salle d'attente est plus que débordante et notre ticket indique qu'une trentaine de personnes nous précèdent. Remarquez, on peut déjà s'estimer heureux d'avoir un ticket, car l'annexe ferme à 13 heures donc à 10h30 ou 11 heures, on vous demande gentiment de revenir le lendemain! Que faire pour que l'attente nous semble moins longue? C'est décidé, on ne va pas attendre là comme des c..., pour peut-être prendre racines! Nous retournons sur la "place des grands arbres" autrement appelée Place Gabriel Miro, en espérant ne pas louper notre tour. C'est reposant cet îlot de verdure... Une fois n'est pas coutume, tout se déroule sans accroc: notre dossier est complet! J'appends petit à petit à croire aux miracles!

 

29

 

Ça y est, nous en avons fini avec notre parcours du combattant pour aujourd'hui. L'après-midi, ce sera plage! Bon, après la sieste de Sacha, et aussi parce qu'il faut être raisonnable et ne pas exposer les enfants à des rayons UV trop néfastes. La plage d'Albufureta est à moins d'1km à pied de la maison. Et avec Tom aux commandes, nous ne risquons pas de réitérer l'exploit de Mamie Majo en matière de détour :-) Effectivement, pour descendre, ça va vite. Reste que je crains pour la remontée car nous sommes chargés comme des mules, mais nous aurons bien le temps d'y penser au retour.

L'enthousiasme des enfants va grandissant à mesure que nous approchons de notre destination. C'est fou cet attrait que peuvent avoir la mer et le sable sur les mômes. Parce que quand même, le sable, ça colle, ça gratte, ça se faufile partout. Et l'eau de mer, c'est pas bon, ça pique et ça fait la peau qui tire! Mais bon, certaines choses ne s'expliquent pas, on va mettre ça sur le compte de la magie de la grande bleue. C'est parti pour pelles, râteaux, petits moules et châteaux éphémères. Thomas fait toujours des constructions pharaoniques, pour le plus grand bonheur des grandes et du petit. Et Sacha n'est pas le dernier à participer! Tout le monde y va bon train, pour pelleter, aplanir le terrain, charrier des seaux d'eau! Quand c'est fini, on s'extasie et on finit par tout piétiner et zou! tout le monde à la flotte! Ce sont des instants de bonheur pur que de partager ça tous ensemble. Dans l'eau, les jeux de ballons reprennent leurs droits. Et de fil en aiguille, il est bien tard quand nous prenons le chemin du retour. Mais au diable les bonnes habitudes, après tout, c'est les vacances :-)

 

30

 

Mardi 19 août 2014

Ayant dérogé à l'horaire de coucher habituel, le réveil n'est pas vraiment matinal. Ce changement de planning ne réussit pas à Sacha qui est plutôt grognon: il faudra le laisser au calme aujourd'hui. Mais le jardin et la grande salle de jeux offrant d'innombrables possibilités de jeux, ce n'est pas un drame de rester à la maison. 

Thomas se plie de bonne grâce à sa sortie du jour: direction Correos, le bureau de Poste. Ayant souvent été absents en matinée ces jours derniers, nous avons deux avis de passage du facteur. Ah oui, parce que là encore, ce n'est pas comme à Barisey. J'y trouvais génial le principe d'avoir des boites aux lettres de La Poste. La factrice avait un passe pour chacune d'elles et pouvait y déposer des colis à remettre sans signature, si toutefois ils n'étaient pas trop volumineux. Pas de chance pour nous, notre maison espagnole est géante, mais n'a été pourvue que d'une boîte aux lettres de taille inversement proportionnelle! Même les lettres format A4 en dépassent! Alors parlez d'un colis! Et puis comme le facteur n'a pas la clé, ça a le mérite de régler le problème! Au final, cette opération a été fructueuse car Tom revient avec la Box d'Orange et un petit colis pour les filles envoyé par Mamie Majo. Joie indescriptible pour les minettes de découvrir des accessoires à cheveux!

 

30

 

Car si cette nouvelle vie espagnole est attrayante par bien des côtés, les filles ressentent malgré tout un certain isolement. En effet, au delà de papa et maman, point de famille ni d'amis et encore moins de camarades de classe ou de petits voisins avec lesquels partager leurs jeux. Ce lien du courrier est pour elles une preuve tangible que ceux qu'elles aiment ne les ont pas oubliées.

De mon côté, j'ai depuis trop longtemps délaissé mes fourneaux. L'envie de pâtisser me démange, mais je suis rebutée par mon nouveau four d'une marque inconnue au bataillon et dont le thermostat imprécis me fait dresser les cheveux sur la tête. Mais bon, il va bien falloir que je l'apprivoise... On va commencer par des basiques et aujourd'hui, ce sera tarte aux prunes. Je peine un peu à trouver mes marques dans cette cuisine aux plans de travail bien trop hauts pour moi. Les propriétaires ont construit cette maison pour eux, et tous, enfants compris, dépassent largement Thomas. Alors moi, je fais figure d'être humain miniature à côté! L'agencement aussi me semble étrangement pensé, sans doute la trop grande habitude de ma cuisine de Barisey qui me semblait idéale. Mais je vais m'y faire, ce n'est qu'une question de temps. En attendant, la tarte est bonne et rapidement ratiboisée par mes petits estomacs sur pattes.

Pour Dora (le chat) aussi c'est jour de fête! Elle a eu ces derniers jours le loisir de se faire à son nouvel environnement. Elle a ses petites habitudes dans le garage et a exploré la maison dans ses moindres recoins. Je le sais, je trouve des poils partout! La voilà prête pour mettre son nez dehors. Cette première sortie ne se fera pas sans filet: je la garde dans mes bras, tenue en laisse. Une fois au sol, elle hume, elle sent, elle regarde, tous ses sens sont en alerte. Je la suis patiemment dans son exploration car je vois bien qu'elle n'est pas très à l'aise. Dans quelques jours, ce sera de l'histoire ancienne et comme nous tous, elle se sentira ici chez elle. 

Publicité
Publicité
Commentaires
L'aventure à l'espagnole...
  • Par ce blog, nous espérons partager avec tous les étapes, les surprises, les découvertes mais également notre quotidien et aussi sans doute les "coups de moins bien" qui jalonneront cette parenthèse espagnole de 3 ans...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 4 048
Pages
Publicité