Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'aventure à l'espagnole...
15 août 2014

Du haut de la Serra Grossa...

Nous voilà déjà le 15 août et ici, la Fête de Marie, c'est sacré. Comme chacun sait, les Espagnols sont bien plus pieux que nous autres Français, et beaucoup plus attachés aux fêtes religieuses. Le jour est donc chômé et tout est fermé. Bon, pour nous aussi ce sera relâche, ce qui n'est pas pour me déplaire.

N'ayant guère eu le loisir de chercher les activités à faire alentours, nous optons pour la facilité, en d'autres termes, pour une petite tranche de grimpette sur la Serra Grossa, juste derrière la maison. Chacun s'équipe et chausser des baskets n'est guère agréable pour qui a pris l'habitude de vivre en claquettes. Vers 10h, tout le monde est enfin prêt, nous avons prévu les réserves d'eau et Sacha a pris place dans le porte bébé dorsal porté par son père. Nous avons quelques appréhensions car le petit bonhomme tient à sa liberté de mouvements, trop fier de cavaler tout seul. Et comme il a également un caractère bien trempé, il sait se faire entendre lorsqu'on lui impose une situation qui le contrarie. Pour autant, il semble heureux comme un pape sur son promontoire, ce serait dommage de ne pas tenter...

Et nous voilà partis, les filles en tête... Nous n'avons pas fait 100 mètres quand l'évidence se fait jour: il fait déjà diablement chaud! Mais personne, pas même les enfants, ne semble s'en plaindre: croisons les doigts pour que ça dure. La montée n'a pas l'air trop rude, le chemin est agréable et même souvent ombragé. C'est assez surprenant, on sait que la mer se trouve derrière, et pourtant, on se croirait à la montagne. Eva et Jeanne sautent d'un rocher à l'autre, je sais qu'elles adorent ça. Vous ai-je déjà dit combien Thomas est un merveilleux papa? Il sait rendre toute chose attrayante pour ses enfants. C'est donc à son initiative que nous marquons une 1ère pause, pour tenter de voir notre maison en contrebas. Les filles sont aussitôt en alerte, et c'est à qui trouvera notre habitation avant sa soeur. Eva gagne sans mal, Jeanne boude, mais pas longtemps car nous lui montrons où regarder. Puis c'est reparti pour un tour... Nous ne tardons pas trop à arriver au sommet, qui nous offre l'éblouissante surprise d'une vue somptueuse sur la mer. Certes, il ne faut pas trop s'attarder sur la côté défigurée par un bétonnage sauvage, mais malgré tout le panorama est saisissant. Et puis, comme toujours en bord de mer, il y a un petit vent bienvenu qui casse l'impression écrasante de chaleur. 

(Pour visualiser l'album, un petit "clic" sur la photo)

 

17

 

Sacha a été sage pendant toute la montée, il a bien mérité de dégourdir ses petites pattes. Et puis, il faut qu'il boive, pas qu'il se déshydrate ce petit bonhomme. Après quelques gorgées d'eau fraîche, on admire le paysage. D'un côté la mer, de l'autre, les montagnes et tout en bas, notre maison. D'ici, on surplombe Alicante et son fouillis architectural. Vraiment, ce n'est pas joli. La nature est de toute beauté mais les constructions sont anarchiques et vieillissantes, l'ensemble étant d'un goût douteux. A quelques kilomètres à vol d'oiseau, se trouve une autre montagne surplombée par un château médiéval. Ça, ça me plaît, il faudra qu'on y monte.

Nous reprenons notre promenade et différentes options s'offrent à nous: marcher sur la crête, descendre vers la mer, ou choisir une balade intermédiaire. La crête est en plein soleil, cela ne semble pas très raisonnable. Descendre vers la mer implique qu'il faudra remonter avant de rentrer et Sacha n'est pas très patient dès lors qu'il a faim, or l'heure tourne et nous n'avons pas l'éternité devant nous. Va donc pour un petit chemin qui descend en pente douce, faisant face à la Méditerranée. Sacha marche comme un grand, s'arrête pour ramasser chaque caillou, traîne son biberon parterre, retire son chapeau toutes les trente secondes et est le plus heureux du monde. Bien campé sur ses deux jambes, il trottine comme un bienheureux... et tombe pour mieux se relever, sans jamais se départir de son sourire. Pour les filles, c'est un terrain de jeux idéal car le chemin est bordé de rochers de toutes tailles, alors elles sautent, elles font semblant de voler, elles rient et s'amusent. C'est si plaisant de les regarder vivre...

On en perdrait presque la notion du temps, mais cette fois, il faut vraiment redescendre, sans quoi nous n'aurons que nos doigts à manger en guise de déjeuner: pas top! Sacha reprend sa place dans le dos de son papa, et la descente se fait sans mal. En arrivant, même s'il fait faim pour tout le monde, l'appel de la piscine est le plus fort et ce petit rafraîchissement est bienvenu.

16

Une fois le ventre plein, Sacha s'en va pour une bonne sieste, ensuqué par l'air marin. Les filles se reposent à l'ombre, elles bouquinent, dessinent, laissant paisiblement s'égrenner les minutes. Avec Thomas, nous mettons la touche finale à notre installation en accrochant les tableaux. En effet, j'ai peut-être été un peu vite en besogne en vous disant que nous avions fini. Tous nos tableaux sont regroupés dans un coin du salon, et me font des oeillades désespérées et des appels du pied chaque fois que je passe devant. Il me tarde que chacun d'eux trouve sa place... Après réflexion et concertation, Tom fait chauffer la perceuse, et en fin d'après-midi, c'est bon, tout est vraiment fini. Et pour vous récompenser de votre patience, je vais vous montrer cette maison toute jolie toute belle dont je vous parle depuis un bout de temps maintenant...

(Pour visualiser l'album, un petit "clic" sur la photo)

 

19

 

Le soir, Tom et moi nous offrons un ultime plaisir, celui de descendre les chats dans le garage. Bientôt, ils pourront sortir la journée, mais auront leurs affaires à l'écart de notre lieu de vie. Parce que les poils, les grains de litière partout, etc, ça va bien cinq minutes! Comme dans la grange à Barisey, ils y seront au calme, libres de leurs allées et venues du matin au soir. Mais avant tout, elles doivent se faire à ce nouvel espace. Il faudra encore un peu de patience avant qu'elles puissent sortir seules. En attendant, Tom et moi retrouvons l'usage exclusif d'une salle de bain propre et qui sent bon, sans gamelles, sans litières puantes, avec des tapis qui ne seront pas plein de poils et sans obligation de se chausser immédiatement en sortant de la douche. Ouf! Ouf! Ouf! On est vraiment chez nous :-)))

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Merci pour les merveilleuses photos de la maison! Je ne l'ai vue qu'envahie de cartons et "un peu" sale, et la voilà qui brille comme un sou neuf! Étant donné l'encombrement, j'avais choisi d'installer les quartiers des enfants au bord de la piscine; nous avions le sentiment d'être en vacances, tandis qu'à deux pas M. Et Mme Lavail récuraient, déballaient, transportaient, rangeaient ....et pestaient!
E
Coucou les amis! Je me régale de te lire à chaque nouveau post et je me surprends à guetter leur sortie pour pouvoir m'octroyer une petite pause lecture et détente! Mais dites donc messieurs dames?! Ça c'est une maison de rêve! (Je t'entends déjà me dire"...de rêve, mais après le cauchemar!") En tous cas vous avez l'air très heureux tous les 5 et c'est ce que nous vous souhaitons avant tout dans cette épopée! J'ai hâte de vous entendre et de lire comment s' est passée l'integration des filles dans leur nouvel environnement scolaire. Il serait tout de même chouette que tu me transmettes un numéro de téléphone fixe que je puisse vous joindre, puisque c'est compris dans notre abonnement. <br /> <br /> En attendant pleins de gros bisous à chacun d'entre vous ! (&maintenant que j'ai vu les couleurs des chambres...😄) tendrement, <br /> <br /> Emma***
L'aventure à l'espagnole...
  • Par ce blog, nous espérons partager avec tous les étapes, les surprises, les découvertes mais également notre quotidien et aussi sans doute les "coups de moins bien" qui jalonneront cette parenthèse espagnole de 3 ans...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 4 048
Pages
Publicité