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L'aventure à l'espagnole...
22 octobre 2014

Cette fois ça y est!

Aller, aller, on y va, on y croit, dans deux jours c'est les vacances! Pour Tom et les filles du moins, car Sacha gardera son rythme de garderie habituel et je continuerai les cours à la fac. Ce serait malheureux de faire un break maintenant alors que les cours ont débuté le 30 septembre! 

J'appréhende un peu cette matinée, car je dois aller faire les courses avec mon Sacha. Ma belle-famille arrive demain soir et mon mardi sera consacré aux préparatifs de leur arrivée. Du coup, pas le choix, je dois y aller aujourd'hui! Nous déposons les filles à l'école, et afin de mettre mon fils dans les meilleures dispositions possibles, je l'emmène faire un tour en bord de mer en attendant l'ouverture des magasins. Nous marchons, il gambade hors de sa poussette, il cavale partout avec ses petites jambes potelées, il joue et je m'en veux de devoir écourter ce moment de plaisir. Il est un peu ronchon de retourner dans son carrosse, mais fait contre mauvaise fortune bon coeur, et regarde défiler le paysage sur le chemin du retour à la voiture.

Sitôt arrivée au supermarché, j'installe mon garçon dans le Caddie et il pige tout de suite ce que ça implique. J'ai à peine le temps de le glisser dans le siège que déjà il tente de s'en extraire en gloussant, en maugréant et en râlant dans sa barbe. Je subodorais que ça allait être long, c'est à présent une certitude. Allez Roxane, arme-toi de patience!!! Il m'en faudra beaucoup si on considère que je suis déjà de mauvaise humeur. Je le suis systématiquement avant de recevoir de la visite. Certains se réjouissent, pas moi! Ça paraît d'autant plus fou que je suis ravie quand les gens sont là, mais avant leur arrivée, je suis d'une humeur massacrante et j'en veux à la Terre entière. D'abord, parce que je suis habitée par une folie furieuse du ménage alors que j'en ai une sainte horreur, et aussi parce que je voudrais que tout mon entourage, enfants compris, restent assis sans bouger pour qu'aucune miette ni aucune trace ne vienne entacher les surfaces reluisantes avant l'arrivée de nos hôtes. Ça, c'est un 1er point. Ensuite, les courses prennent une allure de marathon. Il me faut acheter dans des quantités astronomiques et je peine à manoeuvrer mon Caddie surchargé. Du coup, je souhaite aux milles diables les pauvres malheureux invités qui ne m'ont pourtant rien demandé. A cela, il faut ajouter que j'envisage toujours le pire. Je sais que je vais devoir me rendre disponible pour des sorties, etc. et du coup, l'organisation de mes journées m'angoisse, car le travail ne va pas s'amenuiser, ni même le temps de préparation des repas, bien au contraire. Tout cela mis bout à bout fait qu'il vaut mieux ne pas me parler, ni même croiser ma route. Heureusement, tout s'arrange à l'arrivée de nos amis ou famille! 

Bref, j'entre dans le supermarché, précédée de mon chariot et de mon Sacha qui partage ma mauvaise humeur. J'attaque par les produits volumineux, et une fois que j'ai fait mes provisions de lait, de pain, de yaourts natures et de jus de fruits, il n'y a plus de place, inutile de continuer! Bon, ben je crois que j'ai gagné un 1er passage en caisse. Je bouillonne intérieurement de colère, je trouve indécentes les quantités de bouffe à acheter, mais de toute façon, il ne fallait pas espérer mieux dans on connaît mes mauvaises dispositions. Même joueur joue encore: nous rempilons pour un 2e tour gratuit qui n'est pas du goût de Sacha. Nous passons un temps certain dans le magasin car j'ai très peur d'oublier des choses. Je redoute systématiquement de me louper sur les quantités, de n'avoir pas suffisamment de choix à proposer, etc. En bref, j'ai peur de passer pour une piètre hôtesse de maison. Je sais bien que c'est ridicule et que personne ne vient en visite afin de me juger, mais je n'y peux rien.

Je suis soulagée quand enfin j'en vois le bout! Je souffle et je peine à guider mon Caddie très largement rempli, lorsque je suis hélée par une dame qui tend une bouteille d'eau à mon Sacha. Elle tente vainement de me refourguer une fontaine à eau, et fait le forcing pour que des messieurs viennent me l'installer gratuitement pour tester. A force de refus, elle me suggère de tout de même demander l'avis de mes parents. Mes parents? Mais que mes parents viennent-ils faire là dedans? En réalité, le caractère hautement inintéressant du travail de cette dame a du lui taper sur la tête car elle a cru que j'étais... la grande soeur de Sacha! Que je paraisse un peu plus jeune que mon âge, passe encore, c'est même flatteur. Mais faut pas non plus exagérer!!!

En rentrant à la maison, je décharge mes achats tout en souhaitant vivement avoir la place de tout stocker. Puis je déjeune en tête à tête avec mon tout petit qui a retrouvé sa joie de vivre en même temps que sa liberté de mouvements. Pendant la sieste du petit bonhomme, je me penche sur la "liste des idées de cadeaux" pour mes enfants. Certains de mes proches me l'ont déjà demandée car j'en fais une chaque année. Mais là, avec le beau temps, les t-shirts et les claquettes, je peine à croire que nous allons bientôt être en novembre et que Noël ne tardera pas à suivre. J'ai bien vu que les rayons de jouets des magasins prenaient de l'ampleur, mais je ne réalisais pas à quel point les anniversaires de mes cocottes étaient à nos portes. Elles se sont chargées de me le rappeler en faisant des plans sur la comète, rapport à la fête que chacune aura avec ses copines. Je suis contente, car cette année, cela va assez vite. J'ai déjà des idées et des projets assez arrêtés, donc ce sera plus rapide que les autres années. 

69

En me réveillant mardi matin, je suis aux cent coups et d'à peu près aussi mauvais poil que la veille! Rien d'anormal, je suis toujours comme ça le jour J. Je me presse pour déposer mes enfants, puis en sens inverse pour rentrer chez moi. M'attendent un monceau de ménage, la préparation du repas du soir et de l'Espagnol, encore et toujours. J'ai à peine assez de ma matinée pour tout faire, et quand je pars à midi et demie, mon temps de déjeuner est passé à la trappe. De toute façon, je n'ai pas faim, je suis trop stressée! 

A peine arrivée en cours, les contrariétés continuent. Ascension ne comprend pas ce qu'il se passe, elle ne voit toujours pas le travail que j'ai réalisé en ligne. Elle dit que beaucoup d'enseignants rencontrent le même problème et qu'ils ont une réunion le lendemain pour envisager une solution. Et moi pendant ce temps, j'attends sagement que le temps passe et que j'accumule un retard que jamais je ne parviendrai à rattraper! De toute façon, elle m'agace quand elle est niaise comme ça. Elle ne comprend pas! Oui, en même temps, elle ne comprend pas grand chose! Bou! J'ai envie de lui décrocher la tête. Franchement, je l'aime bien, j'ai un vrai plaisir à aller en cours, mais là, tout de suite, je pourrais la mettre en pièces! Durant toute la leçon, je me ronge les sangs en espérant que tout le temps passé sur Internet à faire mes devoirs n'aura pas été perdu!

D'autant que rien ne s'arrange quand je retourne au parking. Mon mari m'a laissé un IMessage, me suggérant de le rappeler aussitôt que je serai disponible. Ce que je fais sans perdre une minute. Il m'annonce, contrit, qu'il est en panne de voiture: sa batterie est morte! Oh, mais oui, faisons comme ça! Avec sa famille qui arrive ce soir, c'est justement le bon moment!!! POURQUOI tout part en vrille comme ça? Ne suis-je encore pas assez énervée??? Je sens bien que je suis border-line d'avec un pétage de plombs imminent pourtant!

Je récupère mes loustics et nous rentrons. Je suis toujours fort contrariée par cette histoire de devoirs d'Espagnol, il faut que je trouve une solution. Attendre, ce n'est pas mon fort. Et puis pour attendre quoi? Qu'on me dise que je dois tout refaire? Autant commencer maintenant! Je prends mes enfants sous le bras, et nous descendons jouer dans le jardin. Sacha aime cet endroit et peut s'y amuser des heures, sans réclamer mon attention. Bien sûr, je lui dispense quelques mots doux et quelques bisous, je lui parle de temps en temps et je le surveille toujours du coin de l'oeil, mais j'ai le loisir de faire autre chose en même temps. Les filles aussi aime y jouer. Elles ont la place pour courir, "jouer au cheval" comme elles disent, s'entraîner à la corde à sauter et à faire la roue, jouer dans le sable... Et moi, et bien je tente vainement de m'identifier sur le site à la noix qui sert de support à mon travail. En désespoir de cause, je décide de me créer un nouveau compte, en utilisant le code d'accès de l'autre manuel. Je l'ai pris en photo cet aprem dans le bouquin de ma voisine turque.

Sauf que ça aussi c'est coton comme procédure. Je me peux pas supprimer mon premier compte, ni même en créer un second en utilisant la même adresse mail. A force de persévérance, j'arrive à mes fins et reprends mes exercices depuis le début! Quel temps perdu! Quand Tom arrive enfin, je suis toujours à la même place et mes enfants jouent toujours sagement. J'avance, lentement mais sûrement. L'heure tourne et mes beaux-parents ne donnent toujours pas de nouvelles. Bon, attendons, ce n'est pas le travail qui manque!

Lorsqu'ils arrivent, il est environ 19h. Ils sont de bonne humeur bien qu'un peu fatigués par leur longue route, et surtout heureux de nous retrouver. Rho! Je ne vais pas m'arrêter en plein boulot! Je prends le parti de continuer jusqu'à la fin de l'unité que j'ai commencée, mais c'est long, long, long. Lorsque j'ai enfin fini, je me rends compte à quel point il était impoli de ne même pas lever la tête pour saluer nos invités. Je m'en excuse encore auprès d'eux, mais j'ai tellement peur de prendre du retard et de louper mon examen! C'en est presque une question de vie ou de mort!

Il est déjà tard lorsque nous passons à table, mais la journée a été chaude. Du coup, l'air reste doux et nous nous attablons dehors. Je suis toute contente de leur servir mon parmentier de patates douces, celui que les filles aiment tant. Tout le monde à beau être fatigué, les retrouvailles sont joyeuses et animées. Chacun raconte, écoute: c'est un plaisir d'être ensemble, et tout mon stress s'envole :-)

Cette nuit fut chaotique, et encore, je suis loin de la vérité. Un peu avant 2 heures du matin, Sacha se réveille. Doucement d'abord, puis il nous informe à grands cris de son mécontentement à travers l'écoute-bébé! Rho! Il ne manquait plus que ça! Et mon beau-frère qui dort dans la chambre juste à côté! Et oui, parce que nous n'avons qu'une chambre d'amis. Très grande, certes, convenant parfaitement pour accueillir un couple avec des enfants, mais là, c'est un peu différent. Du coup, Eva dormira sur un matelas au sol dans la chambre de sa soeur, et cédera sa chambre à son oncle. Fiasco total! Nous décidons Tom et moi de patienter un peu avant d'aller chercher le monstrus! Thibaut se lève et vient nous alerter sur le fait que le bébé pleure! Oh oui, on sait! Le baby-call est hyper efficace, c'est que qui fait que je lui voue une haine éternelle d'ailleurs!

N'y tenant plus, Tom descend et va chercher "la bête"! Le Fils! Le chienlit par excellence! Pauvre Thomas, il a flanché, il n'aurait pas du car il ne remontera pas se coucher avant 4 heures!!! Avec tout ça, le petit bonhomme va dormir le matin, au moins jusqu'à... 7 heures moins le quart! Merde! C'est les vacances quand même! Et en plus il est de mauvaise humeur! Ça tombe bien, moi aussi! Les réveils matinaux, ce n'est pas ma tasse de thé, d'autant moins quand je sais que j'aurais pu dormir si quelqu'un n'avait pas foutu en l'air mes plans de grasse mat'!!! Tout le monde se lève, et on voit bien que Thibaut accuse le coup! Il n'exclut pas d'aller dormir sur le canapé, à côté de ses parents, c'est dire! Ça va pas lui donner envie d'avoir un gamin tout ça!!! Je sais que je n'y suis pour rien, mais je suis un peu gênée!

Nous déjeunons dehors, puis optons pour une balade sur le port d'Alicante. C'est une valeur sûre: les bateaux, la jetée, la mer et la vue sont autant d'ingrédients qui garantissent une promenade réussie. Nous ne sommes pas pressés par le temps, alors nous en profitons pour flâner sur la plage. Les filles vont tremper leurs pieds, accompagnées de leurs papi et tonton. Sacha fait le mort dans sa poussette: pourquoi cela ne m'étonne pas???

L'après-midi, c'est tournée générale de cadeaux. Il y en a pour tout le monde, de la part de mes beaux-parents, de la part de Thibaut. Personne n'est oublié, tout le monde est gâté. Et le mieux de l'histoire, c'est qu'Isabelle (ma belle-mère), a tout trouvé de ce que j'avais mis sur ma "liste de souhaits de produits français". Il y a les pots pour Sacha bien sûr, les shampoing des filles, des nounours en guimauve, du chocolat Côte d'Or, du produit à vaisselle Mir Vinaigre de Pamplemousse, de la pâte de spéculoos, des Têtes Brûlées pour les filles, un joint de cocotte minute, etc. Autant de trésors qu'elle nous offre et qui feront notre bonheur pendant un petit bout de temps!

Ceci fait, Tom entreprend de démonter notre toaster. Le malheureux grille-pain qui avait fait les frais d'une manoeuvre malheureuse avait été succinctement réparé par Franck. Trop succinctement apparemment car ce matin, il a déraillé à nouveau! Il faut que Tom regarde ce qui cloche une fois pour toutes, sinon je fonce en racheter un direct: je ne supporterai pas qu'il me joue des tours tous les quatre matins!!! Il faut se faire une raison, la réparation ne sera peut-être pas durable, mais bon, en attendant mieux, ça fonctionne. Et puis le joint de cocotte fait des miracles également! Plus une fuite, rien! Et une soupape qui chuchote et qui tourne même! Rho! Le pied!!!

Je passe un petit moment avec mon Eva: nous débutons son puzzle fraîchement reçu. Un 1000 pièces! Et difficile en plus! Mais il est très beau et je crois qu'une fois terminé, Eva aimerait l'accrocher dans sa chambre. Mais avant ça, il y a du boulot. J'aime faire des puzzles avec mon Eva. Elle est tenace et persévérante, et elle a de bons yeux! Je suis un peu à la ramasse en comparaison, mais pour moi, l'essentiel est que nous passions ce temps ensemble. Jeanne se joint à nous, mais pour un projet moins ambitieux: un puzzle 100 pièces, reçu quelques minutes plus tôt.

Le temps passe vite et l'heure du sport est là. Alex est de retour de vacances, plus en forme que jamais. J'accueille avec plaisir cette reprise énergique et en sors vannée, question d'habitude. Pas de temps pour un break, il va être l'heure de passer à table, après que tout le monde aura pris une bonne douche. C'est une belle soirée qui s'annonce, dehors, tous ensemble...

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