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L'aventure à l'espagnole...
17 octobre 2014

Dernière ligne droite avant les vacances… (2)

Oups! J'ai loupé le réveil! Je l'ai bien entendu, je me souviens de l'avoir coupé, certaine de ne pas me rendormir et... je me suis rendormie! C'est toujours la même chanson, je le sais, mais je persiste dans l'erreur à chaque fois! Mais comme je vous le disais il y a peu: un homme averti en vaut deux. Ceci s'applique également à moi... qui ne suis pas un homme! Depuis le coup pendable de mon IPhone qui avait fait grève, j'ai un petit réveil de secours que je programme 10 minutes après, juste au cas où. Et ce matin, c'est lui qui m'a sauvé la mise. C'est donc avec un peu de retard que j'entamme ma course contre la montre matinale. Je rattrape mon léger contretemps sans trop de problèmes et ai même le temps d'immortaliser le départ de mon Sacha pour la garderie. C'est la 1ère fois qu'il y va avec sa jolie petite blouse. Il a l'air d'un écolier: il est si mignon!

Une fois tout mon petit monde déposé, j'ai juste le temps de repasser à la maison, de faire un brin de ménage et hop! je file au step! C'est génial d'aller faire du sport le matin! Alex est toujours en vacances donc j'ai la même prof qu'hier. En sortant, j'ai un message de mon amie Catherine qui me propose de la retrouver en ville pour un café! Ouh, c'est tentant mais ça va être la course! Je fais un saut chez moi pour prendre une bonne douche, parce que rester suante et collante toute la journée ne m'emballe pas plus que ça. J'emporte au passage mes affaires d'Espagnol et zou! en voiture!

A cette heure, la route qui mène au centre d'Alicante est saturée. Je vais encore être en retard! Je dois retrouver mon amie sur l'Esplanade d'Espagne, face au port. Aussi vite que possible, je bazarde ma voiture dans le 1er parking souterrain qui passe et je me presse pour qu'elle ne m'attende pas trop longtemps. Je suis heureuse de la voir. Elle me propose de me faire découvrir un petit endroit de sa connaissance. Je la suis, ravie de diversifier un peu mes lieux de sortie.

Nous nous baladons dans la ville en pleine effervescence, pour nous arrêter devant un minuscule salon de thé. L'intérieur est très girly et hyper cosy. Ils y servent des petits dej' espagnols, mais surtout toutes sortes de thés et de cupcakes. C'est un endroit à croquer et je ne regrette pas de lui avoir fait confiance. Nous prenons place, nous commandons et passons une petite heure agréable à discuter de tout et de rien, de nos expériences respectives et de nos projets espagnols. C'est trop tôt que je dois la quitter car mon cours d'Espagnol est à 13h à l'autre bout de la ville, et ils n'attendront pas sur moi pour commencer la leçon.

Mon amie me raccompagne jusqu'au parking, et de fil en aiguille, je loupe l'entrée. Je rentre par la suivante et ne reconnais rien! Ou diable ma voiture est-elle passée? Elle est pourtant grosse comme un paquebot! Pourquoi est-ce que je ne la vois nulle part? Bon, je vais payer, je chercherai ma voiture ensuite. Je me retrouve à la caisse derrière deux clampins qui ont décidé de payer leur dû avec des pièces de 1 centime, ce qui prend un temps certain. Les minutes défilent et mon retard s'accumule. Ouille! Je vais être en retard! Sitôt payé, je me mets à la recherche de mon véhicule! Punaise! Qu'est-ce que je perds comme temps!!! Et tout à coup, je la vois! Elle est là, bien sagement garée là où je l'ai laissée. Je plante là ma copine et je passe la seconde. 

Mon GPS maudit me suggère un itinéraire que je ne connais pas et je prends le parti de lui faire confiance. Grave erreur! Je sais bien que c'est un con et que je ne devrais pas me fier à son jugement, et pourtant... Il m'embarque dans un parcours alambiqué à travers la ville, avec un feu rouge tous les deux mètres. L'endroit grouille de piétons et d'automibilstes endormis! Là, je suis en panique, je vais être en retard pour de bon! Je suis inexcusable! Une fois sur l'autoroute, je slalome comme dans Taxi, viiiiiite!!!! Je me jette sur la 1ère place que je vois sur le parking en face du bâtiment dans lequel j'ai cours, j'embarque mes affaires, je dois passer pour une allumée de 1ère aux yeux des autres étudiants qui discutent et qui prennent leur temps. J'arrive échevelée et essoufflée, mais à l'heure: il était moins une!

Mais c'est bon, je suis assise, je ne perturberai pas le cours en arrivant après le début, je vais pouvoir me détendre. Je prends mes aises quand tout à coup Ascension prend la parole pour m'apprendre une mauvaise nouvelle: mon travail sur Internet n'est pas consultable par elle, il y a un soucis. Effectivement, c'est problématique! Encore une fois, c'est une histoire à dormir debout! Dans notre classe, nous avons tous acheté les mêmes livres, de la même édition, de la même année et pourtant, nous n'avons pas tous les mêmes. Il y a deux modèles différents. Je sais, c'est incompréhensible, mais avec les Espagnols, j'ai arrêté de chercher à comprendre. Or, pour effectuer notre travail en ligne, il nous faut nous identifier au moyen d'un code qui se trouve à l'avant de notre manuel. Deux manuels différents, deux codes différents. L'un fonctionne et l'autre pas et moi, j'ai... celui qui ne fonctionne pas!!! Tiens, c'est bizarre, mais je m'en serais doutée! Cela implique-t-il que tout mon travail de la veille a été fait à fond perdu? J'interroge la prof qui ne m'est d'aucune utilité, elle ne comprend rien à rien. Il faut... attendre! Et moi, ben je suis un peu lasse de toujours attendre, patienter, poireauter, tourner en rond, etc.

En sortant du cours, je suis démoralisée. Je n'ai déjà pas assez de temps avec les 24 heures que compte une journée, alors si en plus tout va de travers... Je vais récupérer mes enfants, ça va me mettre du baume au coeur. Je suis rattrapée par le fossé qu'il y a souvent entre la théorie et la pratique. Mon Eva est mal en point, elle à une migraine qui lui vrille la tête et mon Sacha est d'une humeur massacrante. Tout est prétexte à chouiner, à pleurnicher, à crier et à taper du pied! Je sens que la soirée va être longue. Heureusement, Tom rentre ce soir, je vais pouvoir lui passer le relais!

Je ne saurais vous dire pourquoi, mais j'ai bon espoir de trouver un motif de réconfort dans ma boîte aux lettres. Peut-être un courrier amical ou une bonne nouvelle? Et en matière de nouvelle, je vais pour sûr être servie car nous avons notre 1ère facture d'eau. J'ouvre nonchalamment l'enveloppe et je reçois un coup à l'estomac: le montant est de 384 Euros! Hein? Il y a sans doute une erreur! Nous devons partager cette facture avec nos proprios! Après examen approfondi, il s'agit de notre consommation pour 1 mois!!!! Là c'est pas drôle! Il est inscrit que nous avons consommé 93 mètres cubes de flotte entre début septembre et début octobre! A Barisey, nous avions une piscine qui nous remplissions régulièrement, nous arrosions notre jardin, nous prenions des bains quotidiennement dans notre gigantesque baignoire et nous ne consommions que 120 mètres cubes d'eau par an!!!

En rentrant, Tom me rappelle que nous avions eu un malheureux soucis de fuite avec un tuyau d'arrosage. Il n'avait pas fermé le robinet, pensant que le pistolet à l'extrémité du tuyau empêcherait l'eau de couler à flot. Là encore, c'était la théorie car en réalité, la pression était telle que le tuyau s'est arrachée du robinet et que la flotte a couler à gros goulot pendant plusieurs heures: ceci explique cela!! C'est une erreur qui coûte cher!

 

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Vendredi matin, je vais aller oublier tous mes tracas en compagnie de Myriam, ma copine alsacienne. Tom est à la maison, il peut rester avec Sacha et je rejoins donc mon amie sur la plage d'El Campello. Elle veut m'emmener chez Valor, chocolatier espagnol réputé, pour aller boire un café. La vue sur la mer a ce don de vous faire remiser toutes vos contrariétés au placard, et ça fait un bien phénoménal. C'est attablées devant un cappuccino fumant que nous passons la matinée à discuter de tout et de rien. Je me félicite de cette vie sociale retrouvée car je trouvais le temps long sans personne à qui parler. 

A peine le temps de dire ouf!, et chacune doit aller récupérer ses enfants: elle à l'Ecole Européenne, moi au Lycée Français. En récupérant Eva, je croise la maman de son amie Nargès, qui m'informe de l'anniversaire de sa fille le lendemain. Elle se lance dans une explication abracadabrante sur le lieu de rdv. Elle m'explique où elle habite sans véritablement me donner l'adresse, mais ce n'est pas là que nous nous retrouverons. La fête se passe dans un petit resto en bord de plage, dont je ne réussirai à obtenir ni le nom, ni l'adresse: ça va être facile à trouver!!! Et puis acheter un cadeau du jour pour le lendemain, je n'ai pas que ça à faire et un petit délai supplémentaire aurait été bienvenu. 

Mais Eva se réjouit et au vue de ses excellents résultats scolaires, je n'ai pas le droit de la priver de cette joie. Elle passera la soirée avec ses copines et dormira sur place. Avant de rentrer, je croise la bibliothécaire du Lycée, qui me dit combien mes filles sont gentilles et serviables, combien elles aiment venir à la bibliothèque et lui donner un coup de main. Je suis toujours fière d'entendre quelqu'un louanger mes enfants. Pourtant, Jeanne ne me donne pas satisfaction ces temps derniers. Sans surprise, elle a un vilain trait rouge en comportement et des notes très "bof". La punition sera maintenue, pas le choix...

Pendant que je refaisais le monde avec Myriam, Thomas a reçu la visite de Luis, notre propriétaire. Il est venu voir cette histoire de baie vitrée du salon et surtout la trappe de la pompe de filtration de la piscine qui est fendue de part en part. Or une pompe qui aspire de l'air n'a qu'un avenir limité. Encore un truc espagnol qui ne tient pas la route! Tom l'interroge sur la réparation du volet, de la chaudière, du tuyau d'aspirateur, de la télécommande du garage. Sur certains points, Luis est compréhensif, sur d'autres moins. Tant pis pour lui, il n'aura pas son courrier. Après tout, ce n'est pas à lui de changer le tuyau de l'aspi, mais ce n'est pas non plus à nous d'assurer un service de boîte postale!!! Un prêté pour un rendu!

Pour Tom, l'après-midi est studieuse. Il répare le volet de la chambre et fixe nos nouvelles plaques d'immatriculation fraîchement reçues sur le Captiva. Ce sont des plaques jaunes toutes moches, mais si cela me permet de me pas recevoir mes PV, peu m'importe la couleur! Il a même le temps de passer au Centro de Salud, récupérer les certificats des enfants, ceux pour lesquels on devait nous rappeler, mais... Au passage, il renouvelle nos cartes SIP: cela constitue une avancée majeure!!!

Autre pas en avant, nous passons en famille à Leroy Merlin avant d'aller au sport. Nous souhaitions changer certaines peintures qu'il avait achetées pour les chambres des enfants car je n'étais pas convaincue. Ce sera turquoise pour Sacha et violet pâle pour Eva. Chacun est content et fantasme sur la future nouvelle chambre. Sacha marque son contentement en faisant un caca énorme. Juste le temps de lui rendre ses petites fesses propres et nous fonçons au body-jump qui me videra de ma dernière énergie.

Youpiii! C'est le week-end!

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  • Par ce blog, nous espérons partager avec tous les étapes, les surprises, les découvertes mais également notre quotidien et aussi sans doute les "coups de moins bien" qui jalonneront cette parenthèse espagnole de 3 ans...
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